Ayant suivi avec «indignation» ,mais sans «surprise», l’annonce par le Président de la République, Félix Tshisekedi depuis Kisangani, de
sa décision de changer la Constitution de la République, le Front Commun pour Congo( FCC), formation politique de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila, a dit un «non catégorique et cinglant» à ce projet qu’il qualifie «funeste».
Cette formation politique de l’opposition s’est exprimée dans un communiqué rendu public le 27 octobre et dont une copie est parvenue à BAROMÈTRE.CD.
Pour le FCC , Félix Tshisekedi veut tout simplement trouver les moyens pour s’éterniser au pouvoir.
«Le véritable objectif de ce projet de changement de Constitution est clair, à savoir l’instauration d’une présidence à vie omnipotente, par le déverrouillage des dispositions constitutionnelles intangibles, singulièrement celles relatives au nombre et à la durée des mandats présidentiels et aux prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées», a-t-il réagi.
Par ailleurs, le FCC rappelle que le Pacte républicain et son corollaire, la
Constitution du 18 février 2006 sont, notamment du fait de la méthode
participative utilisée pour y aboutir,les véritables bases de la cohésion et de la
stabilité nationales que le Président Tshisekedi a trouvées à son arrivée au pouvoir.
Par conséquent, le FCC a lancé un appel à toutes les forces politiques et sociales à barrer la route au projet de changement de la constitution, que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi entrevoit de mettre en place.
«Le FCC lance, en conséquence, un appel solennel à toutes les forces politiques et sociales éprises de paix et de justice, qui aiment réellement notre pays, se soucient du bien-être de nos populations et sont opposées à la restauration de la dictature pour,ensemble, mobiliser notre peuple et faire barrage à ce projet de changement de la constitution», a-t-il appelé.
Dans un meeting à Kisangani le mercredi 22 octobre, le président de la République, Félix Tshisekedi, s’est exprimé sur le projet de modification de la constitution soutenu par son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Le chef de l’Etat a parlé d’un texte qui n’est pas adapté aux «réalités congolaises» et annoncé l’ouverture de travaux dès l’année prochaine en vue d’une modification du texte fondamental.
JM