Le week-end dernier, le président de la République, Félix Tshisekedi, a suscité de vives réactions en appelant à une révision constitutionnelle lors de son discours à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.
Parmi les voix qui se sont élevées pour soutenir cette initiative, celle de Michel Tshimbayi, président de l’Association des Betonnistes (AB) et cadre influent de l’UDPS, a particulièrement retenu l’attention. Pour Michel Tshimbayi, il est impératif de repenser la loi fondamentale du pays afin d’adapter celle-ci aux réalités contemporaines des Congolais.
Ce haut cadre du parti présidentiel a répondu à l’appel d’Augustin Kabuya, le secrétaire général du parti présidentiel, en promettant de mobiliser son association pour sensibiliser la population. Selon lui, la Constitution actuelle a atteint une sorte de maturité après 18 ans, et il est temps de réfléchir activement sur l’avenir du pays. Il souligne que la loi fondamentale en vigueur favorise le clientélisme politique, rendant difficile la formation d’un gouvernement efficace, ce qui nuit gravement à la bonne gouvernance.
“Notre constitution encourage le clientèlisme politique au point qu’ un parti politique ayant un siège au sein du parlement revendique un poste au sein du gouvernement c’ est ainsi le président investi met 5 à 6 mois pour former son gouvernement…”, relève le président des Betonnistes.
Loin de se cantonner à une simple critique, Tshimbayi a énoncé des propositions concrètes pour améliorer le cadre institutionnel. Il a fait remarquer que le Premier ministre, une fois nommé, se retrouve souvent sans pouvoir réel pour révoquer les membres de son gouvernement, ce qui entrave la fluidité et l’efficacité de l’action gouvernementale. Cette situation, selon lui, appelle à une révision profonde des mécanismes de pouvoir inscrits dans la Constitution.
Michel Tshimbayi a également pointé du doigt le problème de la synchronisation des mandats institutionnels, qui se terminent tous en même temps, créant ainsi une vacance institutionnelle généralisée. Il a dénoncé cette inadmissibilité, arguant qu’un pays ne peut pas se permettre d’être sans direction à un moment crucial de son histoire. Une telle situation nuit non seulement à la stabilité politique, mais également à la confiance du peuple envers ses dirigeants, a-t-il renchéri.
JS