Le président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, a rapidement réagi à la déclaration commune des forces politiques et sociales opposées à une révision ou un changement de la Constitution congolaise.
Cette position a été rendue publique mercredi, suscitant un vif débat dans la classe politique. Le secrétaire général du parti au pouvoir a annoncé la tenue d’une grande causerie morale ce jeudi au siège national du parti à Limete, à Kinshasa, une initiative destinée à mobiliser les cadres, militants et sympathisants du parti au pouvoir.
Cette rencontre, prévue à partir de 14 heures, abordera trois grands axes. Le premier thème sera consacré à l’actualité politique, mettant en lumière les réalisations du président Félix Tshisekedi, particulièrement sous l’angle de la politique du « Peuple d’abord ». Cette approche, selon l’UDPS, témoigne des efforts du chef de l’État pour améliorer les conditions de vie des Congolais malgré les obstacles institutionnels et politiques.
Le deuxième point à l’ordre du jour portera sur des révélations concernant les accords politiques conclus entre le régime de Joseph Kabila, le CNDP et les M23. L’UDPS entend exposer ces accords comme un facteur explicatif des défis sécuritaires actuels, tout en soulignant la nécessité de les comprendre pour envisager une paix durable dans le pays. Ces révélations visent également à renforcer la vigilance des militants sur des enjeux nationaux majeurs.
Le troisième thème traitera de la campagne de sensibilisation autour de la révision constitutionnelle proposée par le président Tshisekedi. Selon l’UDPS, ce changement vise à doter le pays d’instruments institutionnels adaptés aux défis actuels, en promouvant une meilleure gouvernance. Pour Kabuya, cette démarche ne constitue pas une remise en cause des principes démocratiques, mais un ajustement nécessaire au service du peuple congolais.
Enfin, il convient de rappeler que cette prise de position intervient dans un contexte marqué par une déclaration conjointe de plusieurs forces politiques et sociales, dont le FCC, Ensemble pour la République, Envol, et d’autres personnalités comme Denis Mukwege. Ces opposants estiment que la Constitution actuelle permet déjà au président d’améliorer les conditions de vie des citoyens sans nécessiter de modification.
Nicolas Kayembe