La démarche sur la révision de la constitution ne va pas concerner les articles verrouillés. C’est le Président de la République, Félix Tshisekedi qui a rassuré les forces vives de la province du Tanganyika.
En visite de travail dans le Tanganyika, le Chef de l’État a consacré sa soirée du jeudi 28 novembre aux échanges avec des représentants des différentes couches sociales de la province. Le Président de la République s’est d’abord entretenu avec les membres de la Société civile sur des questions liées notamment à «la révision de la Constitution et aux infrastructures».
« Nous lui avons dit que la Constitution n’est pas figée et qu’elle stipule que le Chef de l’État peut prendre une initiative de révision comme son prédécesseur l’avait fait. Il nous a rassuré pour sa part qu’il ne sera pas question de toucher aux articles verrouillés », a déclaré Modeste Kabazi, Coordonnateur provincial de la Société civile.
Et poursuivre :« Nous avons également discuté de la menace qui pèse sur le port à cause de la montée des eaux du Lac Tanganyika et de l’urgente nécessité de réhabiliter l’aérogare de l’aéroport de Kahinda. L’oreille du Président de la République a été très attentive à nos doléances et nous espérons que les choses seront améliorées rapidement ».
Ensuite, c’était le tour des Chefs coutumiers qui lui ont présenté leurs doléances. « Nous lui avons d’abord parlé de la sécurité parce qu’il n’y a pas de développement sans la sécurité. Le Président nous a annoncé qu’une brigade va être déployée ici pour éradiquer les phénomènes tels que les coupeurs de route », a déclaré Pierre Kiamusala Kayombo, Chef de la chefferie Kiluba.
Tout à commencer à Kisangani le 23 octobre, où le Président de la République, Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place dès l’année prochaine, d’une commission nationale multisectorielle en charge de proposer une nouvelle constitution adaptée, selon lui, aux «réalités congolaises». Il a estimé que l’actuelle Constitution a été rédigée à l’étranger et par des étrangers. Cette idée n’a pas été accueillie de deux mains par l’opposition qui, par ailleurs, menace déjà avec des manifestations pour barrer à la route à ce projet.
JM