Contredisant le Président de la République Félix Tshisekedi, sur son interprétation de la constitution en rapport avec la mise en place des institutions, lors de son discours sur l’état de Nation, le Président National de l’«Engagement pour la Citoyenneté et le Développement» , Martin Fayulu pense que «la constitution de la République n’entrave en rien le bon fonctionnement des institutions».
«La constitution de la République n’entrave en rien le bon fonctionnement des institutions.Le retard dans la nomination du Premier ministre n’a absolument aucune base constitutionnelle», a-t-il réagi via une publication sur son compte X le jeudi 11 décembre.
Le leader de LAMUKA a par ailleurs invité le chef de l’Etat à relire attentivement l’article 78 de la constitution qui stipule :« Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci… Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition ».
«Avez-vous oublié que votre allié Denis Kadima, président de la CENI, a attribué à votre coalition, l’Union Sacrée, plus de 450 députés à la suite du simulacre des élections de décembre 2023 ? Alors pourquoi avoir recours à un soi-disant informateur ? Ce prétexte est manifestement fallacieux. Hier, vous évoquiez le changement de la Constitution ; aujourd’hui, vous parlez d’une réforme constitutionnelle. Cessez cette stratégie du « Stop and Go ». Soyons sérieux », a-t-il interpelé.
Dans son discours sur l’état de la Nation, le Président de la République Félix Tshisekedi a rappelé que la première année de son nouveau mandat a été marquée par un démarrage retardé, notamment en raison du temps nécessaire pour la désignation de la Premiere Ministre et la mise en place des institutions, conformément aux prescrits de la constitution. C’est pour cette raison qu’il a invité les peuples Congolais à une réflexion commune sur une réforme constitutionnelle, afin d’éliminer les failles qui ralentissement le bon fonctionnement de l’appareil étatique , pour bâtir un cadre constitutionnel plus adapté aux réalités congolaises.
JM