Scandale et terreur au FFN: le DG Mulumba voit l’étau de l’IGF se resserrer autour de lui !
Il a décidé de gérer le Fonds Forestier National comme son ligablo personnel, en foulant au pied toutes les lois et les textes réglementaires qui régentent et organisent cet établissement public. Cousin du Chef de l’Etat selon ses propres dires, il se croyait intouchable et donc soumis à aucune autorité. C’est dans cet état d’esprit que le Directeur général Honoré Mulumba Kalala va se permettre de créer des directions non prévues dans l’organigramme du FFN, sans l’aval du conseil d’administration. Non content de cette forfaiture, il va pousser aussi fort son insubordination pour bombarder le grade de directeur à ses proches récemment recrutés par lui au FFN et ce, encore une fois sans le quitus du conseil d’administration et du ministère de tutelle. Rappelé à l’ordre au mois de janvier de l’année en cours par l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement Durable, qui a demandé de sursoir à tout mouvement du personnel au sein du FFN, ainsi qu’aux nominations au grade de directeur opérées, le DG Mulumba a refusé d’obtempérer. Avec cette pléthore de directeurs à payer, il a continué malgré tout à saigner les caisses de l’Entreprise en accordant des avantages faramineux à chacun d’eux. Au sein du Fonds, tout celui qui ose faire voir au tout puissant DG qu’il est sur la mauvaise voie est tout de suite considéré comme ennemi et donc l’homme à abattre à tout prix.Aujourd’hui, il règne un climat malsain et de terreur au FFN pour tous les agents qui sont catégorisés comme n’étant pas de son obédience.
Une mission de l’IGF au FFN
Comme il y a un temps pour tout, l’heure de la vérité ne va plus tarder de sonner au FFN avec l’arrivée d’une équipe des inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui doit enquêter sur la gestion de cet Etablissement depuis 2016. Pour les agents et cadres du FFN, l’IGF doit auditer les comptes de cet Etablissement public depuis 2016, au motif que pendant cette période entre 2016 et 2017 qu’il y a eu le détournement de recettes de l’ordre de 700.000 dollars américains, issues de la vente des bois rouges. Ce dossier a fait grand bruit à l’époque, malheureusement étouffé dans l’œuf par des forces obscures. Il est donc demandé à l’IGF de faire la lumière définitivement sur cette affaire, afin que des responsabilités soient établies et les coupables sanctionnés. Le personnel demande ensuite à l’IGF, outre l’engagement abusif des nouvelles unités et les promotions en grade fantaisistes qui mettent en mal les finances du FFN, de se saisir du dossier de la société SCIPEC installée dans la province de la TSHOPO. En effet, selon une source fiable, SCIPEC détiendrait en réalité dans les forêts de la province de la TSHOPO, dans le site de BANAKANUKE, une superficie de 4.500 ha. Mais contre toute attente, le DG Honoré Mulumba lui a signé une feuille de calcul, en date du 29 juin 2021, pour une superficie de 300 ha seulement, d’un montant de 45.000 dollars américains. Comme on le voit, 4.200 ha ne sont pas taxés et pour quelle raison ? Et pourquoi le Chef d’Antenne de la TSHOPO qui a travaillé sur le dossier a-t-il été suspendu par le DG MULUMBA juste au moment où il voulait clôturer la procédure de signature du PV avec l’assujetti SCIPEC pour taxer l’assiette taxable constaté ? L’IGF est appelée à enquêter sérieusement sur la pratique récente instaurée par le nouveau comité de gestion, celle de minorer l’assiette taxable concernant la taxe de déboisement. Le cas de la société SCIPEC en est une illustration. Une autre entorse constatée, c’est le fait que le DG Honoré Mulumba ait signé la feuille de calcul en lieu et place de la DGRAD. Toutes ces situations doivent être mises au clair afin que le FFN soit cet outil important de sauvegarde des forêts de la RDC.
Danny Musangu