L’auteur de la Tribune, met en exergue la nécessité de créer un leadership fort né de la volonté du peuple après la levée du régime de notification par le conseil de sécurité de l’ONU. Loin du passionnel, le Dr Didier Kamerhe appelle les militants de l’UNC à penser au deuxième mandat de Félix Tshisekedi dans un seul but d’essayer de donner vie à une dynamique anti groupes armés utilisés par les ennemis du développement de la RDC. Ainsi s’interroge t il , un deuxième mandat à Félix Tshisekedi, pourquoi pas?
Chers compatriotes,
Chers camarades membres de l’UNC,
Wa ndugu wa penzi,
Malgré les faiblesses contextuelles dans lesquelles le Président Félix Tshikedi a accédé au pouvoir en 2019, il vient de réussir à démanteler le système AFDL mis en place par le Rwanda pour piller la RD Congo, système dont le FCC assurait encore la gestion de l’héritage jusque fin 2020. Nous constatons également, avec plaisir, le colmatage progressif des niches fiscales et la lutte contre la corruption dont la conséquence directe est l’amélioration sensible du budget national.
Si, en plus de ce qui précède, il réussit le pari de rétablir la paix à l’Est du pays et qu’après cela il exprime la demande d’un deuxième mandat pour achever l’œuvre commencée qui est porteuse de beaucoup d’espoir pour la nation congolaise en général et les populations de l’Est du pays en particulier, pourquoi ne pas le lui accorder ?
Stratégie partagée pour déstabiliser la RDC
Nous savons tous que l’Est de notre pays a toujours été le tendon d’Achille exploité par nos ennemis pour déstabiliser et freiner notre développement à leur profit. Tous nous voisins de l’Est appliquent presque la même stratégie, celle de créer des zones d’insécurité en RD Congo afin de mieux piller ses ressources. Avec le Sud-Soudan, nous avons les bergers Peuls, Mbororo ; avec l’Ouganda, nous avons les terroristes ADF ; avec le Burundi, le RED-Tabara et les FNL ; avec le Rwanda nous avions connu l’AFDL, le RCD, le CNDP puis à ces jours les terroristes du M23.
Pour nettoyer ces centaines de petits groupes armés locaux et étrangers qui écument l’Est de notre pays, il faudrait le passage d’un vent assez puissant, à l’image d’un « anticyclone », le seul phénomène géophysique connu capable de créer une élévation brusque de pression à ses frontières, ainsi l’air est donc plus lourd et est obligé à descendre vers le sol avec tous les corps qu’il avait entrainé dans son mouvement, il va s’échauffer et tout assécher. En d’autres termes, il faudrait déclencher un vent anticyclonique très puissant qui circulerait du Nord-Est au Sud-Est de la RD Congo pour y imposer la paix et déclencher les mécanismes de justice transitionnelle
Créer un pouvoir fort
Pour pouvoir créer un « anticyclone » d’une telle puissance, deux conditions devraient être réunies dans un pays aux dimensions continentales :
- Avoir un Président très bien élu, au leadership fort et qui ne serait pas en quête de légitimité ni légalité dans les chancelleries occidentales ou autres salons politiques
- Mettre en place une armée forte, républicaine et dissuasive.
Si nous devrions privilégier l’intérêt suprême de la nation ainsi que notre positionnement stratégique par rapport aux enjeux futurs, en mettant de côté le passionnel, pourquoi ne pas soutenir un deuxième mandat pour le Président Félix Tshisekedi ? évidemment, en prenant soins de formaliser le tout par l’actualisation de notre accord de Nairobi avec de meilleurs garde-fous, pourquoi pas chers camarades, pourquoi pas ?
Dr Didier KAMERHE
SPN / UNC