Lancement ce lundi 06 février 2023 par le ministre d’État ministre du Budget, Aimé Boji Sangara de l’atelier de rationalisation des dépenses publiques liées aux charges communes d’eau et d’électricité en RDC, à l’Hôtel ROTANA de Kinshasa.
Ces travaux de trois jours entrent dans le cadre de l’assainissement des Dépenses Publiques de l’Etat étant donné que la consommation d’eau et d’électricité par l’Etat représente un enjeu majeur pour le bien-être de la population et la bonne gestion des deniers publics.
Cet atelier vise à créer une dynamique des acteurs et opérateurs intervenant dans la gestion de la consommation d’eau et d’électricité de l’Etat aux fins d’améliorer l’efficacité des prestataires publics et de rationaliser les charges communes y afférentes.
Dans son mot d’ouverture, le ministre d’État ministre du budget a rappelé les précédentes communications du Chef de l’État Félix Tshisekedi dans les différents conseils des ministres, sur la nécessité de poursuivre les efforts d’améliorations de la gestion des finances publiques, qui devrait d’avantage se refléter dans l’amélioration du bien-être de la population.
Cette rationalisation vise trois objectifs, dont l’amélioration de la situation budgétaire de l’Etat et de la qualité des dépenses publiques ; la réduction du train de vie de l’Etat et la réalisation des économies budgétaires, susceptibles d’améliorer les dépenses sociales et les dépenses d’investissements; et enfin la contribution à l’amélioration du fonctionnement des entreprises en charge de fourniture d’eau et d’électricité dont le gain d’efficacité se traduira par l’amélioration de la desserte en eau et en électricité pour soutenir la croissance économique et favoriser l’amélioration du bien-être de la population.
Tout ceci pour lutter contre l’explosion des dépenses communes entrainant l’accumulation excessive des arriérés de factures de la REGIDESO et de la SNEL à charge de l’Etat. Ces arriérés sont à la hauteur de 465,2 milliards de FC, soit 232,6 millions de dollars américains pour la REGIDESO SA et à 262,9 milliards de FC, soit 131,5 millions de dollars américains pour la SNEL SA, entre 2017 et 2021 par exemple.
A cette occasion, il a laissé entendre que les dépenses liées à la consommation d’eau et d’électricité des institutions officielles et des ayants droit représentent une part assez importante de charges communes qui exigent une maitrise pour sauvegarder les ressources publiques et assurer l’efficience des sociétés prestataires pour le bien de la population.
Aimé Boji a en outre rappelé que les dépenses publiques liées à la consommation d’eau et de l’électricité représentent plus de 40% du chiffre d’affaires des prestataires de ces deux produits, quoi de plus normal leur rationalisation s’avère nécessaire.
Cette session de formation, selon les informations parvenues à notre rédaction, est une phase d’une série des réformes mises en chantier par Aimé Boji pour rationaliser progressivement toutes les catégories des charges communes et l’ensemble des dépenses publiques afin d’améliorer la gouvernance et l’efficacité budgétaire en RDC.
Il sera question au cours de cette formation de trois jours de dresser un état des lieux des pratiques actuelles de la gestion de consommation d’eau et d’électricité de l’Etat ; d’dentifier les pistes d’amélioration dans l’affectation des ressources publiques au travers notamment la maitrise du fichier des instances officielles et des ayants-droits de la prise en charge de consommation d’eau et d’électricité ; d’identifier les moyens d’assurer le paiement régulier des factures d’eau et d’électricité à charge de l’Etat ; d’identifier les mécanismes pour contribuer à l’assainissement de la situation des Entreprises du portefeuille en l’occurrence la REGIDESO SA et la SNEL SA ; et enfin d’dentifier les moyens de dégager des économies susceptibles de contribuer à la réduction du train de vie des Institutions de l’Etat.
Le gouvernement congolais attend de cet atelier quelques résultats, notamment: Un état de lieu de la gestion de la consommation d’eau et d’électricité indiquant l’évolution des effectifs des bénéficiaires et leur cartographie, des nombres de factures reçues, payées ou en souffrance des différents prestataires publics et privés est établi ; des mesures visant à assainir le fichier des personnalités et d’institutions bénéficiaires de la prise en charge des consommations d’eau et d’électricité sont identifiées ; des mesures visant à assainir la situation des Entreprises du portefeuille en l’occurrence (la REGIDESO SA et la SNEL SA) par des paiements réguliers de factures sont identifiées ; et les projets de révision d’arrêté ministériel nº 003/CAB.MIN.BUDGET/2006 du 06 avril 2006 et le circulaire nº 354 SG/BUDGET/2006 du 26 juin 2006 sont élaborés.
Il faut signaler que cette réforme est appuyée par la Banque Mondiale et l’Union Européenne.
Ivan Mwambilayi