La Société congolaise pour le traitement du terril de Lubumbashi (STL) dans la province du Katanga va produire à partir d’août 2023 de l’hydroxyde de cobalt, des cathodes de cuivre, du concentré d’argent, des oxydes de zinc et du précipité de germanium.
La RDC est l’un des pays africains les plus riches en ressources naturelles, mais après plus six décennies, elle fait partie des pays les plus pauvres.
Pour le gouvernement congolais, la transformation locale d’une partie des ressources minières est une priorité stratégique. La montée sur la chaîne de valeur vise d’abord le cuivre et le cobalt, dont les perspectives sont énormes dans l’industrie automobile pour la fabrication des véhicules électriques.
Avec la transformation du germanium qui est un produit indispensable à la production des semi-conducteurs, fera de la STL un nouvel acteur sur ce marché, grâce à un financement de 75 millions de dollars destiné à la construction d’une nouvelle unité hydro métallurgique.
« Le traitement des alliages sera réalisé pour la première fois sur le continent africain par un acteur africain », renseigne la direction de la STL dans un communiqué. La nouvelle usine sera située sur d’anciennes installations de Gécamines et prolongera la durée de vie des opérations de la société de 30 ans.
Le financement provient en partie des fonds propres de la société, complété par un prêt de Rawbank et un accord de prépaiement de 20 millions de dollars avec le négociant en matières premières Trafigura, à qui seront exclusivement vendus les oxydes de zinc de l’usine.
La Société de traitement du terril est active dans les résidus depuis les années 1990, produisant entre autres du cobalt, du cuivre et du zinc. Autrefois co-détenue avec des partenaires étrangers, dont l’homme d’affaires belge George Forrest et l’entreprise américaine OMG, le tour de table de cette entreprise est aujourd’hui détenu à 100% par la Gécamines.
Nicolas Kayembe