Plus rien ne va à la Société nationale des hydrocarbures (SONAHYDROC). Une lutte intestine entre le DG Marcelin Bilomba et le PCA Michel Eboma, commence à prendre une mauvaise tournure.
Nommé en novembre dernier, Marcelin Bilomba ne peut plus engager cette entreprise. Le Conseil d’administration de cette société a retiré sa confiance à l’endroit de l’ancien conseiller économique du Chef de l’État.
Si sa confiance a été retirée pour « opacité dans la gestion », Marcelin Bilomba dénonce les « avantages faramineux » que s’attribuent le PCA de la SONAHYDROC et les administrateurs. Pour le colistier du président Tshisekedi, ces avantages faramineux ont un « impact significatif » sur la trésorerie déjà précaire de cette société.
Dans une lettre adressée à la ministre du Portefeuille, Bilomba informe que l’impact financier dégagé de l’ancienne grille barémique à la nouvelle grille passe de 5 400,00 à USD 16 900,00 USD pour le président du Conseil d’administration ; de 3 512,40 USD à USD 10 400 pour les administrateurs et les Censeurs; et de 2 000,00 USD à 5 200,00 USD pour les commissaires aux comptes ; soit une augmentation respective de 11 500,00 USD ; 6 887,60 USD et 3200,00 USD.
Le DG de la SONAHYDROC note également que les jetons de présence pour les réunions du Conseil d’administration déjà supprimés par l’Inspection générale des finances ont été rétablis à hauteur de 16 600 USD pour le président du Conseil d’administration et de 5 200,00 USD pour les administrateurs et les commissaires aux comptes.
Aussi, les jetons de présence pour les réunions des assemblées générales passent respectivement de 1500,00 USD à 16 600,00 USD pour le président du Conseil d’administration ; de 1 000, 00 USD à 10 400,00 USD pour le Directeur général et les représentants des ministères; de 1 000,00 USD à 5 200,00 USD pour les administrateurs, commissaires aux comptes et le secrétaire du conseil.
Selon la même lettre, le Conseil d’administration a décidé d’octroyer les quotas de carburant à ses membres et de rétablir le paiement du pécule de congé au président du Conseil et au Directeur général, avantages que l’Inspection générale des finances (IGF) avait supprimés.
Répondant à cette lettre, Jules Alingete, Inspecteur général et chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF) a précisé que « l’Inspection générale des finances, à qui la loi reconnaît la mission de veiller à la bonne application des lois et règlements en matière des finances et des biens publics, ne peut supprimer un avantage, quel qu’il soit ».
Le numéro un de l’IGF poursuit que ses missions se limitent au contraire à s’opposer à « l’application de toute disposition qui va à l’encontre de ces lois et règlements », quitte à ce que les auteurs desdites dispositions en tirent les conséquences induites par les irrégularités dénoncées.
Cependant, Jules Alingete exhorte à Marcelin Bilomba de se conformer aux dispositions légales et réglementaires de OHADA au lieu de penser qu’une décision de l’Assemblée générale pourrait l’exonèrer de son respect.
Nicolas Kayembe
