La députée Grâce Neema Painiye a alerté jeudi l’Assemblée nationale sur la situation sécuritaire très préoccupante dans les territoires de Bondo et Ango, situés dans la province du Bas-Uele. Elle a dénoncé l’incursion des rebelles centrafricains « Seleka » dans la région.
Le témoignage poignant de la députée Grâce Neema révèle l’ampleur des défis auxquels font face de nombreuses populations dans ces deux territoires. « Ma population vit dans le désespoir et c’est triste », déplore-t-elle, évoquant la peur constante de la violence et de la mort qui pèse sur les habitants de Bondo et Ango.
Selon l’élue de Bas-Uele, ces rebelles armés ont pris en otage 21 personnes à Zemio, une ville de la province. Cette situation est extrêmement inquiétante, car elle met en danger la vie des habitants de la région.
Malgré les efforts de certains médias pour relayer les témoignages de ces populations vulnérables, le gouvernement reste souvent sourd aux appels à l’aide et aux demandes de protection. « Je me poumone chaque jour aux médias », explique-t-elle, « c’est comme si le gouvernement faisait le sourd et c’est ce qui fait très mal ».
Dans ces régions, les différents groupes armés règnent en maîtres, semant la terreur et la violence parmi les populations civiles. « Avec le kidnapping et tueries, les viols, les égorgements et consorts c’est le mode du M23 », alerte-t-elle, avant de prévenir « et quand je le dis attendons-nous à une autre série de M23 vers la frontière du Sud-Soudan et la RCA ».
La présence des rebelles centrafricains « Seleka » dans la région est un sujet de préoccupation depuis plusieurs années. Ces derniers ont été impliqués dans de nombreuses attaques contre des villages et des villes de la région, causant des pertes en vies humaines et des déplacements massifs de populations.
Nicolas Kayembe