Le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa à soumis un projet de réforme pour remédier aux lacunes découlant de la non-mise en œuvre de l’Accord d’Addis-Abeba, qui selon le président congolais est violé par le Rwanda.
Dix ans après la signature de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, les pays signataires et les co-garants se sont retrouvés samedi 6 mai à Bujumbura, au Burundi, pour évaluer sa mise en œuvre. Les différents participants ont appelé à sa revitalisation pour stabiliser l’Est de la RDC et l’ensemble de la région.
Selon Ramaphosa, toutes les parties doivent faire preuve de la plus grande volonté politique et réaffirmer leur engagement en faveur de sa mise en œuvre réussie. Le plan du président sud-africain propose que :
- S’attaquer aux causes profondes du conflit et aux moteurs des conflits violents dans la région, si nous voulons approfondir et consolider la démocratie et promouvoir la bonne gouvernance.
- Elaborer une stratégie globale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources minérales, la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité transnationale organisée.
- Il faut investir davantage dans le renforcement des capacités institutionnelles de gestion et de contrôle des frontières, ainsi que des agences judiciaires et répressives.
- Appeler le système des Nations unies à continuer de fournir des capacités et une assistance technique aux institutions de l’État pour maintenir les normes de responsabilité en matière de violence sexiste et pour renforcer les cadres juridiques.
- Renforcer la coopération, la coordination et la complémentarité des efforts entre la Monusco, les Forces armées de la République démocratique du Congo et la Force régionale de l’EAC.
- Mobiliser des ressources pour soutenir le déploiement d’une force régionale dans l’est de la RDC sous les auspices de l’EAC, et le renforcement des capacités de la Monusco
- Les pays de la région accélèrent les initiatives de développement qui s’attaquent à la pauvreté, au chômage et aux inégalités.
Il a évoqué aussi l’impérieuse d’une harmonisation entre les différentes initiatives visant à faire face à la situation en RDC et dans la région. « L’Accord-cadre d’Addis-Abeba devrait être le point focal de tous nos efforts », soulève-t-il.
« Tous les signataires et garants doivent œuvrer pour que les mécanismes régionaux de contrôle et de vérification ad hoc soient pleinement renforcés », souligne Cyril Ramaphosa, saluant les efforts de facilitation entrepris par l’Union africaine et le président de la CIRGL, João Manuel Gonçalves Lourenço, à l’appui de la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda.
Nicolas Kayembe