L’histoire a tendance à se répéter en Republique démocratique du Congo. L’après Kabila égal à pendant Kabila, l’après Mobutu , les zaïrois devenus congolais un certain 17 mai 1997, ont vécu comme sous Mobutu. Des pratiques anti -démocraties souvent décriées avaient plutôt libre cours.
Sous Kabila Joseph , les marches de l’opposition avec à sa tête l’Udps étaient régulièrement étouffées par la programmation de celles du pouvoir à la même date obligeant ainsi l’autorité urbaine proche du pouvoir à annuler par crainte des étincelles en l’air, les deux événements. En réalité, c’est l’opposition qui sortait perdante.
Le pouvoir PPRD passé, les mêmes pratiques et méthodes renaissent malheureusement.
Curieusement, cinq ans après Tshisekedi alors que l’opposition prévoit de se jeter samedi 20 mai dans la rue , voici la jeunesse de l’UDPS programmer sa marche à la même date.
Question, s’agit- il de la démocratie ? Les analystes sont en tout cas loin de répondre par l’affirmative au regard des risques d’ échauffourées prévisibles ce jour là. Kinshasa frôle le chaos si l’on n » y prend pas garde. C’est là le rôle de l’autorité publique. Chercherait- on à joindre aux malheurs quotidiens de kinois d’autres peines? L’on est tenté de répondre par l’affirmative à cette préoccupation.
Revenons aux faits pour souligner que les responsabilités doivent être établies en cas d’ échauffourées. L’autorité provinciale d’une part, celle de l’UDPS et l’opposition d’autre part. Gouverner c’est prévoir dit- on,. Laisser trois ou deux manifestations à caractère sensible se tenir le même jour à la même date et aux heures dans même ville est une forme de démission du gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila.
Patrick Lokoni