Le Directeur général du Bureau de coordination (BCECO), Jean Mabi Mulumba, a été épinglé pour trafic d’influence visant à empêcher l’Inspection générale des finances (IGF) de contrôler sa structure.
Cette affaire met en lumière les méthodes rétrogrades qui ont été dénoncées par le chef de l’État, Félix Tshisekedi. Depuis son arrivée au pouvoir, le président de la République a mis en place des mécanismes pour lutter contre les antivaleurs, notamment les détournements et les coulages des recettes étatiques, qui étaient devenus monnaie courante sous les régimes précédents.
Mabi Mulumba a non seulement fait obstruction au contrôle financier à priori de l’IGF, mais a également menti en affirmant que sa structure avait déjà fait l’objet d’un contrôle de la Cour des comptes. Cette dernière a rejeté en bloc ces propos.
Le Premier président de la Cour de comptes, Jimmy Munganga, a sévèrement mis en garde Jean Mabi et le gouverneur du Kasai-Oriental pour leur attitude qui consiste à s’opposer au contrôle financier de l’IGF autour de l’exécution du Programme de développement local à la base dans les 145 territoires. « Il n’appartient pas à un responsable d’une entité auditée de se prévaloir de la préséance de la Cour des comptes sur tous les autres organes de contrôle des finances et des biens publics », a-t-il averti.
« Pareille attitude, pour le moins maladroite, doit être interprétée et comprise comme une volonté manifeste d’échapper au contrôle et d’éviter, par ce fait, de s’acquitter du devoir sacré de redevabilité en tant qu’agent public », a renchéri le premier président de la Cour de domptes.
Jimmy Munganga a également accusé les deux responsables du BCECO et du gouvernement provincial de Kasaï-Oriental d’entrave au travail de l’IGF sur l’exécution du Programme de développement local dans les territoires.
L’inspection générale des finances (IGF) et la Cour de comptes, soutenus par le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, accomplissent un travail remarquable. Depuis leur mise en place, les missions de contrôle de l’IGF dans les provinces et les entreprises permettent à l’État de réaliser d’importantes économies.
Nicolas Kayembe