Le ministre Japonais de l’Économie, Commerce et Industrie, Yasutoshi Nishimura, mène une délégation en RDC dans le but d’accroître les échanges commerciaux, en particulier dans le secteur minier. Au cours de sa visite à Kinshasa, il s’est entretenu jeudi 10 août avec le Vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Vital Kamerhe.
Cette visite vise principalement à examiner la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre le Japon et la RDC, représentée par le ministre des Mines, Antoinette N’samba, lors de sa mission officielle à Tokyo en décembre 2022.

Alors que le monde se tourne vers les voitures électriques et les énergies renouvelables, le Japon, un acteur majeur de cette industrie, se tourne vers l’Afrique à la recherche de minerais tels que le cobalt, le lithium et le cuivre.
Le Ministre Yasutoshi Nishimura reconnaît l’immense potentiel minier de la RDC et exprime la volonté du Japon de multiplier les échanges commerciaux dans ce domaine. Le gouvernement japonais est prêt à mobiliser un budget d’un « milliard de dollars américains » pour renforcer cette coopération et l’étendre à d’autres secteurs de développement.
Il y a lieu de noter que des startups japonaises travaillent déjà en RDC sur des projets liés à « l’énergie solaire, à l’urbanisation de Kinshasa, à l’approvisionnement en eau, à l’énergie hydraulique et au barrage d’Inga ».
De son côté, le VPM en charge de l’Économie nationale, Vital Kamerhe, soutient le renforcement de la coopération économique entre la RDC et le Japon à travers des projets bénéfiques à grande échelle et un partenariat « gagnant-gagnant ». Cette coopération devrait englober non seulement « l’exploitation minière », mais aussi le transfert de « compétences, l’agriculture », le développement « industriel, la santé et l’éducation ».

Il réaffirme la vision du Président Félix Tshisekedi, qui vise à « améliorer le climat des affaires » pour attirer davantage d’investisseurs en RDC et à améliorer les conditions de vie des Congolais.
Selon le VPM Kamerhe, le soutien du Japon est nécessaire pour relancer le « barrage d’Inga » et construire d’autres « micro-barrages », lutter contre le changement climatique et concrétiser le programme de développement local de 145 territoires de la RDC. Il rappelle la relation particulière entre les deux pays, remontant aux années « Mobutu », dont les fruits sont encore nombreux et profitent aux Congolais aujourd’hui.
Après la RDC, le ministre Japonais se rendra en Angola, en Namibie et à Madagascar, poursuivant ainsi les efforts pour renforcer les relations économiques avec ces pays.
Nicolas Kayembe