Le gouvernement congolais a entamé des discussions avec la profession pétrolière suite à des perturbations constatées ces derniers temps dans l’approvisionnement des produits pétroliers dans plusieurs provinces du pays.
Intervenant sur les ondes de RFI, le Directeur de cabinet à la Vice Primature en charge de l’économie nationale Amsini Dandy Matata fixe l’opinion sur les mesures idoines prises par le gouvernement dans le but de préserver le pouvoir d’achat de la population : »Des discussions ont été tenues avec la profession pétrolière et l’option a été levée de procéder effectivement à un ajustement qui reste très marginal mais qui permettra d’éviter toute forme de rupture d’approvisionnement » a-t-il indiqué.
Et de renchérir qu’il « s’agit donc de fixer de nouveaux prix à la pompe au regard de la flambée des cours mondiaux du pétrole brut et des produits raffinés. Ces nouveaux prix à la pompe, fait-il remarquer, vont permettre aux pétroliers de générer suffisamment de trésorerie mais aussi protéger le pouvoir d’achat de la population qui est l’une des préoccupations majeures du gouvernement.
Et de rappeler qu’ à ce jour, il faudrait retenir que lorsqu’on achète un litre de carburant à la pompe, c’est à peu près 1800 francs qui sont directement payés par le gouvernement ». Dans la zone Ouest par exemple, il s’agit d’une augmentation contenue à 200 FC par litre, ça veut dire à peu près 12% alors qu’en réalité, l’augmentation nécessaire était de 53%. A l’Est et au sud l’ajustement sera légèrement supérieur à 200 Fc. Il s’agit aussi d’éponger une partie significative des arriérés dus à la profession pétrolière au titre de perte et manque à gagner, conclut-il.
Rappelons que peu avant, dans la matinée, le VPM de l’Économie Nationale Vital KAMERHE venait de donner cette bonne nouvelle à la délégation du Fond Monétaire International au cours d’un entretien lui accordé en son cabinet autour de cette question.
« Effectivement il s’est constaté un malaise dans la distribution des produits pétroliers particulièrement dans les zones Sud et Est. Ce malaise s’est traduit par la fermeture de quelques stations services. Il nous a été rapporté qu’à Bukavu, par exemple, le litre d’essence s’est négocié jusqu’à 10 000 francs congolais. Et dans le Haut Katanga, le prix avoisinait les 6 000 francs. », Renseigne Dandy MATATA.
Mais le gouvernement va donc maintenir le système des subventions. C’est à dire qu’une bonne partie du coût du carburant à la pompe sera supportée par l’État afin de soulager le consommateur et éviter des répercussions négatives sur les prix d’autres produits sur le marché et du transport.
Laurette Ngoma