En séjour Bruxellois, Jules Alingete, Inspecteur général des finances s’est entretenu avec la diaspora congolaise venue de la France, de l’Allemagne et de la Belgique autour des prouesses que ne cessent de réaliser son office.
Abordant les maux qui gangrènent le bon fonctionnement du pays notamment la corruption et le détournement des deniers publics à divers niveaux, Jules Alingete a rappelé d’abord que la RDC est classée parmi les pays les plus corrompus de la planète, selon le classement de Transparency international.
Lors de son accession à la tête du pays, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait fait de la lutte contre la corruption, l’une des priorités de son quenquinat. A cet effet, plusieurs de ses collaborateurs et des hauts cadres de l’administration avaient été interpellés, jugés avant d’être condamnés pour détournement avéré, a rappelé à l’assistance Jules Alingete.
Avant de révéler que « La République démocratique du Congo qui n’avait que 5 milliards USD de budget consacrait 1 milliard de USD pour les dépenses d’investissement. Mais, poursuit-il , contre toute attente, plus de 900 millions étaient détournés, il ne restait donc que 100 millions pour les investissements dans 26 provinces ». Voilà qui rend impossible d’assurer le développement » du pays dans ces conditions.
Il a fallu un peu de la rigueur dans le contrôle des finances publiques pour que finalement le budget en ressources propres passe de Usd 3,5 milliards à Usd 12 milliards dans un temps record. « Pour avancer rapidement, il faut établir un parquet financier en RDC parce que les magistrats sont formés à la maîtrise du droit. Mais, il faut pour ce parquet des magistrats formés en droit, en économie et en finances afin d’accompagner le travail de la lutte contre la corruption », a suggéré Jules Alingete.
Dany Musangu