Alors que les accusations de déstabilisation de la région par les Forces de défense du Rwanda (RDF) se multiplient, le président Paul Kagame nie catégoriquement toute implication de son pays dans le conflit en cours dans la province congolaise du Nord-Kivu.
Lors de l’ouverture du dialogue national rwandais à Kigali, Kagame a affirmé que la crise en RDC est une affaire interne à ce pays, rejetant ainsi toute responsabilité de son pays dans les troubles actuels. « Vous essayez de faire des recherches, de faire des enquêtes, vous faites du renseignement ; le Rwanda n’a en aucun cas créé cette guerre qui se déroule dans l’Est du Congo », dit-il.
L’homme fort de Kigali ajoute : « Pour moi, je vous donne un fait, allez enquêter et prouvez-moi le contraire. Le Rwanda n’a jamais été impliqué dans le déclenchement des combats qui se déroulent dans l’Est du Congo ».
Les tensions s’intensifient également avec le Burundi, qui accuse le Rwanda de soutenir des rebelles burundais. Suite à la déclaration du président burundais, Evariste Ndayishimiye appelant les jeunes rwandais à réclamer leur droit de vivre librement dans leur pays, le régime de Kigali a répliqué de manière ferme.
Kagame a averti qu’il ne demanderait à personne la permission de défendre le Rwanda et qu’il donnerait une “leçon inoubliable” à ceux qui tentent de le déstabiliser. Face aux menaces de ses voisins, le président Kagame a clairement indiqué que le Rwanda prend très au sérieux ces provocations. « Là où nous étions il y a 30 ans, rien de pire ne peut nous arriver. De plus, cela signifie que si jamais vous nous mettez dans une situation où nous devons penser comme si cela remontait à cette époque, alors nous n’avons rien à perdre », lance-t-il.
Il a souligné que si la situation l’exigeait, le pays se battrait sans rien à perdre, prévenant que quiconque tenterait de le déstabiliser en paierait le prix. « Nous nous battrons comme des gens qui n’ont rien à perdre et quelqu’un d’autre que nous-mêmes en paiera le prix », mence-t-il.
Nicolas Kayembe