Dans l’Est du territoire congolais, les Casques bleus de l’ONU se retrouvent au cœur d’une polémique croissante. Soutenant les Forces armées de la RDC (FARDC) dans leur lutte contre les groupes rebelles, la Monusco a été accusée par le M23, une rébellion soutenue par le Rwanda, de « partialité ».
Le M23 dénonce vivement le soutien des Casques bleus, allant jusqu’à « menacer d’attaquer » la Monusco, ce qui, aux yeux du droit international, pourrait constituer un crime de guerre. Ce mouvement terroriste a averti mercredi les soldats de la paix, dont « les drones de surveillance continuent de recueillir et transmettre des informations sur ses positions et activités » aux FARDC.
Pour le M23 , l’intervention des Casques bleus de l’ONU aux côtés des FARDC est perçue comme une « ingérence inacceptable ». Malgré cela, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorise la Monusco à « mener des opérations offensives » ciblées, visant à « neutraliser » les groupes armés en RDC, sous la pleine autorité du commandant de la force.
La résolution du Conseil de sécurité a donné à la Monusco le mandat de coopérer de manière plus étroite avec les forces de sécurité congolaises, renforçant ainsi sa capacité à agir conjointement pour dissuader et empêcher les groupes armés de nuire.
Cette autorisation a également renforcé le déploiement préventif et la présence mobile des Casques bleus, particulièrement dans les zones à haut risque. L’ONU a ainsi placé les Casques bleus dans une position délicate, entre leur mandat de maintien de la paix et la contestation croissante des groupes rebelles.
Nicolas Kayembe