Une vidéo virale diffusée le 31 janvier a mis en lumière une scène tendue entre le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, et des inspecteurs de l’Inspection générale des finances (IGF). Ces derniers, en mission officielle de contrôle pour 180 jours, ont rencontré des difficultés lors de leur investigation à la Direction nationale de contrôle de la paie des enseignants (Dinacope), ex-Secope.
Au cœur de cette mission, le contrôle de la gestion des fonds destinés à la Dinacope, la vérification des frais liés à l’Examen d’Etat, et la recherche des responsabilités quant aux irrégularités constatées. La mission leur confère le pouvoir de prendre des mesures conservatoires pour protéger les intérêts du Trésor public en cas de soupçons de délits financiers.
La confrontation s’est intensifiée lorsque le ministre a accusé les inspecteurs de se comporter en “malfrats” et a menacé de les soumettre à la justice. Cette réaction a suscité des critiques, certains observateurs dénonçant une entrave à la mission de contrôle légalement autorisée par un ordre de mission daté du 24 janvier 2024 et signé par l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete.
Cet incident souligne les tensions persistantes autour du contrôle financier dans l’ex-Secope, exposant les frictions entre les autorités gouvernementales et les organes de vérification. Il met également en lumière l’importance de l’indépendance des organes de contrôle pour assurer la transparence et la légalité dans la gestion des finances publiques.
Les réactions à cette confrontation ont été vives, alimentant le débat sur la nécessité de préserver l’autonomie des organismes de contrôle financier pour garantir une saine gestion des fonds publics. Il est essentiel que de telles confrontations ne compromettent pas l’objectif principal du contrôle financier, à savoir assurer la bonne gestion des fonds publics et la responsabilité des acteurs impliqués.
Les autorités gouvernementales doivent veiller à ce que les missions de contrôle puissent s’effectuer sans entrave, dans le respect des procédures légales établies.
Nicolas Kayembe