Le ministre de l’industrie et expert en décentralisation, Julien Paluku, a exprimé son soutien à la « révision » constitutionnelle en vue de renforcer la décentralisation en RDC et de corriger les lacunes observées au cours des 18 dernières années.
Cette proposition a été avancée lors de la conférence-débat sur les 18 ans de la constitution congolaise, organisée à Kinshasa le samedi 17 février par l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement de l’Afrique (IDGPA).
Sous le thème « Regard politologique sur la Constitution de la RDC : Une décentralisation piégée ? », cette réunion a rassemblé divers universitaires, dont l’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, André Mbata. L’objectif était d’analyser en profondeur les implications de la Constitution actuelle sur la décentralisation et le développement du pays.
Le directeur exécutif de l’IDGPA a plaidé en faveur d’une réévaluation de la constitution, prenant en considération à la fois ses aspects positifs et ses lacunes. Il a souligné l’importance de repenser les mécanismes en place pour garantir une décentralisation efficace et équitable à travers le pays, tout en favorisant un développement durable et inclusif.
Cependant, le professeur Jacques Ndjoli a mis en lumière la nécessité impérieuse de revoir et de réécrire la Constitution actuelle, élaborée dans un contexte de compromis et de sortie de crise. Cette perspective met en avant l’importance d’une refonte constitutionnelle réfléchie, qui tienne compte des évolutions politiques et sociales du pays, tout en visant à renforcer les fondements démocratiques et institutionnels de la RDC.
Les débats et les positions exprimées lors de cette conférence-débat soulignent l’urgence d’une réflexion approfondie sur la constitution congolaise afin de garantir une décentralisation efficace et un développement durable au service de tous les citoyens de la RDC.
La volonté de réviser la loi fondamentale témoigne de la recherche constante d’amélioration et d’adaptation aux défis actuels du pays, dans le but de renforcer sa stabilité politique et son progrès socio-économique.
Nicolas Kayembe