Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a révélé que les États-Unis envisageaient des mesures punitives contre le Rwanda en raison de ses actes d’agression répétés menaçant des milliers de civils. Cette décision fait suite à la rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et la sous-Secrétaire d’État américaine des affaires africaines, Molly Phee, à Addis-Abeba.
“Après lui avoir enjoint de retirer dans son communiqué du 17 février 2024, ses troupes, ses matériels sur le territoire congolais et d’arrêter tout soutien au groupe terroriste M23 sous sanction US et de l’Onu , les États Unis envisagent d’autres mesures punitives contre «le mal de la région» pour ses actes d’agression répétés qui menacent la vie des milliers de civils, le personnel de la Monusco, des humanitaires ainsi que des vols commerciaux dans l’Est”, écrit le ministre de la Communication et médias sur son compte X (ex-Twitter) sans détailler de quoi seraient ces mesures punitives.
Les États-Unis ont demandé au Rwanda de retirer ses troupes et matériels du territoire congolais, et de cesser tout soutien au groupe terroriste M23, sous sanction américaine et de l’ONU. En l’absence de détails sur ces mesures punitives, la situation demeure tendue dans la région.
La RDC s’est engagée à œuvrer pour le retour de la paix conformément à la feuille de route de Luanda et à l’initiative américaine. Félix Tshisekedi et Molly Phee ont discuté des questions sécuritaires dans l’Est de la RDC, avec le soutien continu des États-Unis pour résoudre la crise sécuritaire.
Le département d’État américain a récemment condamné l’aggravation de la violence causée par la rébellion M23 soutenue par l’armée rwandaise. Cette situation expose des millions de personnes à des violations des droits humains, nécessitant un arrêt immédiat des hostilités et le retrait des positions du M23 autour de Sake et Goma.
En août dernier, les États-Unis avaient sanctionné financièrement et matériellement des responsables militaires rwandais pour leur soutien à des groupes armés commettant des abus dans l’est de la RDC, ainsi que le Rwanda pour le recrutement juvénile dans l’armée.
Nicolas Kayembe