À l’issue de son entretien à Bruxelles avec le président congolais Félix Tshisekedi, le Premier ministre belge Alexander De Croo a vivement condamné l’ingérence militaire extérieure dans l’Est de la RDC, dénonçant l’occupation et les crimes de guerre perpétrés par l’armée rwandaise au Nord-Kivu.
La coalition dirigée par le Rwanda viole le droit international en toute impunité, provoquant une grave crise humanitaire avec plus de 2 millions de personnes déplacées. Les exécutions sommaires, viols, massacres et recrutements d’enfants soldats signalés par les Nations unies soulignent l’ampleur des atrocités commises.
Lors de leur rencontre, Félix Tshisekedi et Alexander De Croo ont abordé divers sujets, dont le conflit armé à l’Est de la RDC. Sans nommer le Rwanda explicitement, le Premier ministre belge a fermement condamné “toute ingérence extérieure”, exprimant son soutien au peuple congolais.
Il a souligné les défis à venir pour Tshisekedi dans son nouveau mandat, soulignant l’importance de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. “Les attentes du peuple congolais sont énormes. J’ai souhaité bonne chance au président Félix Tshisekedi pour les défis qui l’attendent pour son nouveau mandat”, confie De Croo.
Le président Tshisekedi a plaidé en faveur de sanctions contre le Rwanda, soulignant que c’était “la seule mesure susceptible de faire reculer le dictateur Kagame”. Les tensions entre la RDC et l’UE ont également été abordées, en lien avec un accord critiqué sur le développement des chaînes de valeur des matières premières critiques.
Le chef de l’État congolais a accusé le Rwanda de piller les ressources minières congolaises, mettant en cause la complicité de l’Union européenne (UE) dans cette affaire.
Nicolas Kayembe