Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS de l’UA) s’est réuni pour discuter de la situation dans l’Est de la RDC et a donné son feu vert au déploiement de la mission de la SADC (SAMIDRC). Cette force régionale, dotée d’un mandat offensif, vise à aider le gouvernement congolais à neutraliser les groupes armés opérant aux côtés de l’armée rwandaise dans l’est de la RDC.
Malgré l’exclusion du Rwanda de cette réunion virtuelle, le CPS de l’UA a réaffirmé l’engagement de l’Union africaine envers la “souveraineté et l’intégrité” territoriale de la RDC, condamnant fermement les “actions des groupes armés tels que le M23 soutenus par les Forces rwandaises de défense”.
Le CPS a exprimé sa profonde préoccupation face à la résurgence du M23 et a appelé à un cessez-le-feu immédiat, à l’aide humanitaire de la communauté internationale, ainsi qu’au désarmement des forces négatives dans la région. L’approbation du déploiement de la SAMIDRC a été annoncée comme une “mesure nécessaire pour rétablir la paix”.
Les pays contributeurs de troupes à la SAMIDRC ont été salués pour leurs efforts, mais l’UA a souligné la “nécessité de privilégier des solutions diplomatiques et de renforcer la coordination au sein du mécanisme quadripartite”.
Malgré l’opposition du Rwanda, qui a demandé à l’UA de ne pas autoriser ni financer la SAMIDRC, l’Union africaine a maintenu sa décision, mettant en avant la nécessité de trouver une solution durable à l’insécurité régionale à travers la revitalisation de l’Accord-cadre de paix.
Le Rwanda a accusé la SADC de soutenir une “approche belliqueuse” en se concentrant sur une solution militaire, allant à l’encontre des initiatives de paix régionales. Le pays a également saisi le président du Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher le soutien des Casques bleus à la SAMIDRC, mettant en péril le règlement pacifique d’une crise de longue date en RDC.
Nicolas Kayembe