Le 2 août dernier, l’artiste congolais Innoss’B a choisi de porter haut la mémoire des victimes du génocide congolais, une tragédie souvent oubliée par la communauté internationale.
En cette journée symbolique, il a donné une voix à ceux qui, trop souvent, n’en ont pas eu. À travers un acte de commémoration poignant, il a partagé sur ses réseaux sociaux l’image d’un oiseau blanc tenant une feuille, un symbole d’espoir et de paix, à côté du drapeau congolais. Ce geste fort rappelle l’importance de se souvenir des millions de vies perdues dans un conflit qui continue de hanter la RD Congo.
Kisangani, la ville choisie pour les hommages de cette année, est chargée d’une histoire tragique, ayant été le théâtre de la guerre de six jours où des forces rwandaises et ougandaises se sont affrontées. Ce lieu, marqué par la douleur et la souffrance, a vu se dérouler des événements qui ont laissé des cicatrices profondes dans le cœur de la nation.
Le choix de cette ville pour commémorer le génocide n’est pas anodin ; il souligne l’importance de se souvenir des luttes passées pour ne pas répéter les erreurs du présent. Innoss’B, en s’engageant dans cette démarche, incarne un espoir de réconciliation et d’unité nationale.
La commémoration du génocide congolais ne doit pas seulement relever du devoir de mémoire, mais également de la prise de conscience. La négligence de la communauté internationale face à cette tragédie soulève des questions sur la responsabilité collective.
Par son action, Molodoi leader exhorte ses concitoyens et le monde entier à reconnaître ces événements pour ce qu’ils sont : un génocide. En mobilisant les esprits à travers la musique et l’art, il se positionne comme un acteur clé dans la lutte pour la justice et la dignité des victimes.
Nicolas Kayembe