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Incendie à Kisangani : la CAMEKIS, symbole d’espoir, réduite en cendres

La ville de Kisangani, ébranlée par des souvenirs douloureux, a connu une nouvelle tragédie ce lundi 5 août.

À peine trois jours après avoir commémoré le deuxième anniversaire du Génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST), un incendie dévastateur a ravagé la Centrale d’achat des médicaments essentiels de Kisangani (CAMEKIS). Les odeurs de fumée ont envahi les rues, rappelant à la population que les cicatrices du passé sont loin d’être guéries, tandis que l’avenir de leur santé collective est désormais compromis.

La CAMEKIS, fondée en 2008, est un acteur clé dans la distribution de médicaments essentiels à 23 zones de santé de la province de la Tshopo. Elle a pour mission de garantir l’accès aux soins pour des milliers de Congolais, mais les flammes ont consumé une partie cruciale de ses ressources. Les causes de cet incendie restent mystérieuses, laissant les responsables et les citoyens dans l’angoisse et l’incertitude quant à l’avenir de leur santé. Cette catastrophe est un coup dur pour un système de santé déjà fragile, qui peine à répondre aux besoins croissants de la population.

Les témoignages des survivants du GENOCOST résonnent encore dans les mémoires, évoquant des pertes humaines et des destins brisés. Aujourd’hui, la destruction de la CAMEKIS ne fait qu’ajouter une couche supplémentaire à la souffrance des Congolais. Alors que le pays lutte pour se relever des séquelles des conflits armés, la perte de médicaments essentiels pourrait avoir des répercussions dramatiques sur la santé publique, exacerbant des crises déjà existantes.

Dans un contexte où la solidarité et la résilience sont plus que jamais nécessaires, la communauté de Kisangani se retrouve face à un nouveau défi. Les autorités locales et nationales doivent agir rapidement pour rétablir les services de santé, mais également pour éclaircir les circonstances entourant cet incendie. L’avenir de la CAMEKIS et, par conséquent, celui de la santé des habitants de la Tshopo est en jeu.

Les citoyens, eux, attendent des réponses et des solutions concrètes, espérant voir leur ville se relever une fois de plus des cendres de ses tragédies.

Espedi Saile

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