Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, a lancé une campagne de sensibilisation en faveur de la révision de la Loi fondamentale du 18 février 2006.
Cette initiative, qui se veut un hommage au fondateur du parti, Étienne Tshisekedi, soulève néanmoins des inquiétudes au sein de la classe politique congolaise. Les militants de l’UDPS seront formés sur les raisons de cette révision, justifiée par le besoin d’adapter la Constitution aux réalités congolaises actuelles.
“Si le peuple nous fait confiance, une fois au pouvoir nous reviendrons sur cette constitution à l’adaptant aux réalités congolaises….”, avait déclaré à l’époque le feu Étienne Tshisekedi, ancien leader de ce parti.
Cependant, cette démarche n’est pas sans controverse. L’opposition, représentée par le parti Envol de Delly Sesanga, met en garde contre les conséquences de cette initiative, craignant qu’elle ne plonge le pays dans le chaos. En effet, la question constitutionnelle divise profondément le paysage politique congolais, avec des voix qui s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une manœuvre du pouvoir pour échapper à ses responsabilités.
Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales appelle l’UDPS à ne pas faire de la Constitution un bouc émissaire de ses difficultés à redresser le pays. “Aujourd’hui que notre parti est au pouvoir, nous sommes tenus de respecter et d’exécuter ce testament”, poursuit ce communiqué qui précise que les militants seront suffisamment formés sur le bien fondé de cette révision constitutionnelle.
Nicolas Kayembe