La dixième édition tant attendue du Festival Amani, prévue à Goma du 14 au 17 novembre, a malheureusement été annulée, laissant un sentiment de désillusion parmi les habitants de la ville.
Cette décision a été annoncée par le commissaire principal, Kapend Kamand Faustin, qui a évoqué des préoccupations sécuritaires grandissantes. Cette annonce a provoqué une onde de choc, tant chez les organisateurs que chez les festivaliers, qui considèrent cet événement comme un symbole fort de paix et de solidarité dans une région souvent secouée par des conflits.
Les organisateurs du festival n’ont pas tardé à réagir, exprimant leur mécontentement face à ce qu’ils décrivent comme une décision « unilatérale » des autorités urbaines. Ils soulignent que cette annulation pourrait avoir des conséquences graves sur la dynamique culturelle et citoyenne de Goma, un lieu où le festival a toujours joué un rôle central dans la promotion de l’échange et de l’inclusivité.
Ils rappellent également leur engagement à dialoguer avec les mouvements citoyens et les jeunes de Goma, afin d’assurer un climat de sérénité autour de l’événement.
“Comme chaque année, les organisateurs du Festival Amani conduisaient un processus des consultations avec tous les mouvements citoyens et groupes des jeunes de Goma , y compris ceux ayant manifesté des préoccupations . Les autorités locales et provinciales auraient pû appuyer ce processus de dialogue, y compris offrant des bons offices. C’est cela l’esprit du Festival Amani”, peut-on lire dans ce communiqué.
Bien que les organisateurs aient annoncé que tous les billets et frais de stands déjà acquittés seraient remboursés intégralement, ils déplorent l’impact néfaste de cette annulation sur la communauté. Ils insistent sur le fait que les raisons évoquées pour justifier cette mesure semblent insuffisantes au regard des efforts déployés pour garantir la sécurité et la convivialité durant le festival.
Avec une riche histoire de neuf éditions réussies, le Festival Amani a toujours été un vecteur de culture, d’entrepreneuriat et de cohésion sociale à Goma. Les organisateurs espèrent que les valeurs de paix et de solidarité, qui ont toujours défini cet événement, continueront d’inspirer la population, même dans un contexte aussi difficile.
Nicolas Kayembe