La situation à la frontière entre la République démocratique du Congo et la Zambie, au niveau de la ville de Kasumbalesa, devient de plus en plus préoccupante. Les commerçants transfrontaliers et autres usagers du couloir piétonnier sont confrontés à des extorsions de la part des agents de sécurité présents près de la direction générale de migration zambienne. Ces derniers imposent des frais illégaux de 1000 FC ou 500 FC à chaque passage, aggravant ainsi la situation des Congolais qui transitent quotidiennement entre les deux pays.
En effet, depuis plusieurs jours, une barrière informelle, souvent perçue comme un péage illégitime, bloque le passage des voyageurs. Ce poste de contrôle, sans nom ni justification officielle, sert de terrain pour les agents de l’ordre de percevoir des fonds, malgré l’absence d’une base légale pour de telles perceptions. Les commerçants et autres piétons se retrouvent contraints de payer ces sommes, faute de quoi ils sont bloqués ou confrontés à des tracasseries, comme cela a été observé ce lundi 24 mars 2025 à 16h30.
Ce type de comportement engendre non seulement des désagréments pour les citoyens congolais, mais il prive également le gouvernement d’importantes recettes. Nombreux sont ceux qui, pour éviter ces extorsions, choisissent d’emprunter des chemins détournés pour rejoindre la RDC après avoir quitté la Zambie. Ce phénomène réduit la collecte des droits de passage officiels, créant ainsi une perte financière pour le pays.
Face à cette situation, il est urgent que les autorités congolaises prennent des mesures immédiates pour éradiquer ces pratiques illégales. Une intervention rapide pourrait mettre fin à ces abus, améliorer les conditions de traversée pour les citoyens et renforcer les recettes fiscales dans la région de Kasumbalesa, un point névralgique du commerce transfrontalier entre la RDC et la Zambie.
CB