Face à la montée des violences en Ituri, Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme sur la situation critique des civils et des structures de santé. Dans son rapport intitulé « Risquer sa vie pour survivre », l’ONG humanitaire dénonce des attaques ciblées contre les hôpitaux et appelle au respect du droit humanitaire. « Les structures de santé doivent être protégées. Elles sont essentielles à la survie des communautés », insiste MSF.
L’organisation met en avant les conséquences dramatiques de cette insécurité, notamment la fermeture de l’hôpital général de Fataki, qui a dû suspendre ses activités sous la menace des groupes armés. « Nous avons été contraints d’évacuer nos patients », témoigne un membre du personnel médical. Cette situation prive des milliers de personnes d’un accès vital aux soins, particulièrement les femmes et les enfants, souvent premières victimes des conflits.
Outre la violence armée, MSF alerte sur une crise alimentaire et sanitaire grandissante. « L’insécurité alimentaire touche désormais 43 % de la population en Ituri », souligne l’organisation. Dans les camps de déplacés, les mauvaises conditions d’hygiène favorisent les maladies, aggravant encore la détresse des populations vulnérables. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés par les pathologies diarrhéiques et respiratoires.
Face à cette situation alarmante, MSF appelle à une mobilisation urgente de la communauté internationale pour garantir la protection des civils et assurer un accès humanitaire sans entrave. « Il est impératif que les groupes armés respectent le droit humanitaire et cessent d’attaquer les structures de santé », insiste l’ONG. L’organisation plaide également pour une augmentation de l’aide humanitaire afin de répondre aux besoins croissants des populations affectées par le conflit.
CB