Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réagi fermement aux récentes menaces proférées par le général Kainerugaba, fils du président ougandais Museveni, sur le réseau social X (anciennement Twitter). Ce dernier avait menacé d’arrêter le gouverneur militaire de l’Ituri, accusé de bloquer les opérations de l’UPDF (armée de défense populaire ougandaise) dans cette région du nord-est de la RDC.
Lors d’une interview , le lieutenant-général Ychaligonza Jacques, chef d’état-major adjoint des FARDC, a exprimé l’indignation de l’armée congolaise face à ces menaces. Il a souligné que l’armée ne permettrait pas de telles provocations, affirmant : « Si ce compte sur X appartient réellement au général Kainerugaba, nous lui avons dit que nous ne sommes pas d’accord avec ses menaces. Il n’a pas le droit de s’en prendre à un gouverneur militaire établi par ordonnance en Ituri ».
Cette déclaration survient après une rencontre de deux jours entre les armées congolaise et ougandaise à Bunia, la capitale de l’Ituri. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de collaborer pour combattre les groupes armés qui sèment la terreur dans la région. Les discussions ont porté sur la mise en place d’opérations conjointes pour restaurer la paix dans l’Ituri, où de nombreux groupes armés opposent une résistance au processus de paix.
Le général Kainerugaba, dans une série de tweets, avait également annoncé son intention de prendre la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, ce qui a exacerbé les tensions. L’armée congolaise a réagi en dénonçant ces propos comme étant irresponsables, soulignant qu’elles n’avaient pas l’intention de discuter de telles menaces par des messages sur les réseaux sociaux.
L’armée congolaise a conclu que si les menaces persistaient, des « réponses farouches » seraient données. Le lieutenant-général Ychaligonza a averti : « Si ces menaces continuent, nous n’hésiterons pas à répondre de manière énergique ». Les autorités congolaises sont désormais sur le qui-vive, prêtes à défendre leur territoire contre toute ingérence étrangère.
CB