Kinshasa a accueilli depuis dimanche 27 avril 2025 l’ouverture de la deuxième session de la Commission permanente mixte Défense-Sécurité entre la République démocratique du Congo et le Burundi. Trois jours durant, des experts des deux pays plancheront sur des stratégies pour sécuriser leur frontière commune. « Notre objectif commun est de garantir la stabilité le long de notre frontière, dans l’intérêt de nos peuples respectifs », a souligné Jacquemin Shabani, Vice-Premier ministre congolais chargé de l’Intérieur, en lançant les travaux.
Les discussions visent à mettre en place des mécanismes concrets pour lutter contre les infiltrations et les menaces transfrontalières, dans un contexte régional encore fragile. Le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse, a salué cette dynamique, affirmant que cette session « témoigne de la volonté politique affirmée de nos deux chefs d’État de faire de la sécurité un pilier de l’intégration sous-régionale ».
Parmi les priorités de cette rencontre figure l’évaluation des accords établis lors de la première session en février 2023 à Bujumbura. « Il est crucial de mesurer les progrès réalisés et d’identifier les défis persistants pour mieux orienter nos actions communes », a expliqué un expert congolais participant aux travaux. Les deux délégations souhaitent ainsi ajuster leur collaboration face aux réalités du terrain.
À l’issue des échanges, un communiqué conjoint viendra officialiser les résolutions adoptées. Le Vice-Premier ministre Shabani a précisé que ce document « ne sera pas un simple protocole : il incarnera notre engagement renouvelé à agir ensemble pour la sécurité de nos populations ».
Cette initiative s’inscrit dans la vision commune des présidents Félix Antoine Tshisekedi et Évariste Ndayishimiye, qui ambitionnent de faire de la paix durable un socle du développement dans la région des Grands Lacs. Avec cette relance du partenariat stratégique, la RDC et le Burundi entendent faire face ensemble aux défis sécuritaires transfrontaliers.