Alors que la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une recrudescence inquiétante des cas de Mpox, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a intensifié sa réponse vaccinale, avec plus de 600 personnes déjà immunisées dans la capitale, Kinshasa.
Sur les deux sites d’hébergement du stade Tata Raphaël, qui accueillent les sinistrés des fortes inondations survenues les 4 et 5 avril derniers, des équipes médicales sont mobilisées pour administrer le vaccin. Cette campagne vise à contenir la propagation rapide du virus, surtout dans les zones à forte concentration de population déplacée.
Le docteur Bellossy Ntumba, médecin chef de zone de Kalamu, a confirmé que la situation épidémiologique s’est détériorée. « Vu le nombre de cas positifs que nous avons, nous sommes en pleine épidémie de Mpox, donc tout le monde veut bénéficier du vaccin », a-t-elle déclaré, soulignant l’urgence d’une couverture vaccinale élargie.
Le responsable de la coordination de l’incident Mpox, Jerry-Jonas Mbasi, a salué la réceptivité de la population : « Nous sommes déjà à plus de 600 personnes vaccinées ici au niveau des deux sites du stade Tata Raphaël. Il y a un engouement positif », a-t-il affirmé, ajoutant que les habitants se présentent en nombre pour recevoir la dose.
La maladie Mpox, également connue sous le nom de variole du singe, est une infection zoonotique. Elle se transmet par contact direct avec des fluides corporels, des lésions cutanées ou des objets contaminés. Son caractère hautement transmissible en fait une menace sérieuse dans les contextes de promiscuité, comme les camps de déplacés.
Depuis 2024, plus de 101 000 cas ont été enregistrés à travers les 26 provinces du pays, avec 1 763 décès recensés. Le virus, découvert pour la première fois en RDC en 1970, reste endémique dans certaines régions d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Face à cette résurgence, les autorités sanitaires appellent à une vigilance accrue et à la coopération de tous les citoyens. La vaccination reste à ce jour l’un des moyens les plus efficaces pour endiguer l’épidémie et protéger les populations vulnérables.
CB