Face à une flambée inquiétante des cas de Mpox (variole du singe), la République démocratique du Congo intensifie sa riposte sanitaire grâce à un appui international de taille. Le gouvernement congolais a reçu ce vendredi 6 juin un total de 1,6 million de doses de vaccins, provenant du Japon et de la France, destinées à freiner la propagation de cette maladie virale sur le territoire national.
Le ministère de la Santé publique, dirigé par le docteur Roger Samuel Kamba, a révélé que « la RDC a enregistré 653 cas suspects de Mpox durant la semaine épidémiologique 21, avec un taux de positivité alarmant de 53 % après l’analyse de 490 échantillons ». Ces chiffres traduisent une urgence sanitaire qui a poussé les autorités à accélérer les mesures de contrôle et de prévention.
Dans ce contexte, le Japon a livré 1,5 million de doses du vaccin LC16m8, tandis que la France a fourni 100 000 doses du vaccin D2. Ces vaccins, réputés pour leur efficacité contre les infections liées au virus de la variole du singe, viennent renforcer les capacités de réponse rapide sur le terrain. Le ministère souligne « l’importance de la vaccination pour contrôler la propagation de cette maladie ».
L’opération de vaccination ciblée concernera 14 provinces du pays, réparties en 22 zones de santé particulièrement exposées à la recrudescence des cas. Ce déploiement stratégique vise à endiguer rapidement les chaînes de transmission dans les foyers les plus actifs.
Les autorités sanitaires multiplient également les campagnes de sensibilisation à l’intention des communautés locales. Elles appellent à la responsabilité collective, en insistant sur l’importance de la vigilance. « Les citoyens sont invités à rester vigilants et à signaler tout cas suspect aux autorités sanitaires locales », rappelle le ministère.
En parallèle de la campagne vaccinale, les mesures préventives déjà en place restent de rigueur : hygiène renforcée, isolement des cas suspects et traçage des contacts. La situation reste « sous surveillance », et les autorités promettent de communiquer « des mises à jour régulières sur l’évolution de l’épidémie et les efforts de vaccination en cours ».
CB