L’Association du personnel scientifique de l’Université de Kisangani (ASUKIS), à travers son président, l’assistant Guy Buse, a présenté, ce jeudi, la restitution de son récent déplacement à Kinshasa auprès du Secrétaire général académique, assurant l’intérim du recteur de l’UNIKIS.
Ce voyage s’inscrivait dans le cadre de la grande rencontre nationale convoquée par le président du Syndicat national des assistants et chefs de travaux (SYNCAS), qui a réuni, à la fin du mois de septembre, les 26 présidents provinciaux du syndicat dans la capitale congolaise. L’objectif principal de cette session était d’évaluer l’état de mise en œuvre des Accords de Bibwa 1 et 2, conclus entre les partenaires sociaux et le gouvernement congolais.
Des accords restés sans effet
Lors de cette réunion, les congressistes ont dressé un constat préoccupant : malgré la bonne volonté du personnel scientifique à maintenir la continuité des enseignements dans les universités publiques, les engagements pris par le gouvernement dans le cadre des Accords de Bibwa demeurent largement non appliqués.
« L’implémentation effective des engagements gouvernementaux tarde à se matérialiser, accentuant la précarité du personnel scientifique », a déploré l’assistant Guy Buse dans son rapport.
Iniquité salariale et conditions de travail décriées
Les débats ont également mis en lumière la persistance des déséquilibres salariaux entre les différentes catégories du personnel scientifique. Les assistants et chefs de travaux ont réitéré leur appel à une réduction de la tension salariale, aussi bien entre eux qu’avec le personnel académique.
Ils réclament que leurs traitements soient alignés sur leurs grades et mérites, conformément aux principes d’équité et de justice sociale dans le secteur de l’enseignement supérieur.
L’ASUKIS interpelle le gouvernement central
À travers cette restitution, l’ASUKIS relaie un appel pressant au gouvernement central afin qu’il prenne en considération les revendications légitimes du personnel scientifique. La revalorisation salariale, l’amélioration des conditions de travail et la mise en œuvre effective des Accords de Bibwa sont présentées comme des conditions indispensables à la stabilité dans les établissements publics d’enseignement supérieur et universitaire.
Un mot de reconnaissance à la direction de l’UNIKIS
Enfin, le président de l’ASUKIS a tenu à remercier le comité de gestion de l’Université de Kisangani, conduit par le professeur ordinaire Mathieu Kirongozi, pour avoir facilité sa participation à cette rencontre nationale. Ce geste, a-t-il souligné, illustre une volonté d’ouverture au dialogue social et une reconnaissance du rôle clé du personnel scientifique dans le rayonnement académique de l’UNIKIS.
Avec Laurent K
