Les études réalisées à ce jour sur la biodiversité du bassin du Congo sont encore insuffisantes pour connaître réellement sa diversité. Il y a encore beaucoup d’inconnus sur l’identité réelle et la densité de plusieurs espèces, ont affirmé les participants à la 2e conférence internationale sur la biodiversité dans le bassin du Congo, qui a fermé ses portes vendredi 10 mars à Kisangani.
Organisée par le CEBIOS, Capacités pour la Biodiversité et le développement durable et l’UNIKIS, la conférence retient qu’il y a de grandes lacunes dans les connaissances sur la diversité biologique et peu de connaissances sont disponibles sur la dynamique des populations pour plusieurs espèces dans la région.
L’Afrique centrale, selon les conférenciers, est donc la région la plus en retard en termes d’actualité des données sur la biodiversité, comparativement au reste du monde.
Ils soulignent donc la nécessité et l’urgence de conduire des études de plusieurs ordres pour une meilleure connaissance de la biodiversité du bassin du Congo et de sa gestion. Ces études devront porter sur la diversité de la flore et de la faune. Elles doivent être aussi mises à jour pour comprendre les origines les mécanismes de distribution pour les espèces indigènes et exotiques.
Les autres recommandations pour sur le renforcement de la formation des jeunes chercheurs et des techniciens en taxonomie, incluant de nombreux travaux pratiques sur le terrain.
Les conférenciers recommandent aussi d’intégrer les savoirs des communautés locales. A titre d’exemple, les programmes de reboisement dans les pays du bassin du Congo devraient porter sur des espèces indigènes mettant en évidence la valeur artistique, religieuse, ou économique des espèces sélectionnées.
La sensibilisation des parties prenantes et la mobilisation des fonds pour la recherche fondamentale sur la biodiversité dans le bassin du Congo dans une collaboration multi-institutionnelle et pluridisciplinaire fait partie aussi des grandes recommandations de ces assises.
Cette conférence internationale sur la biodiversité avait pour objectif majeur de comprendre la protection de l’environnement dans le bassin du Congo et ses liens avec la biodiversité, la santé, le climat et les systèmes sociaux écologiques.
Avec RO