L’exercice de la liberté de la presse est compromis en RDC. Conséquence : des arrestations illégales et arbitraires.
Une organisation congolaise de Regroupement des éditeurs de journaux du Congo, REC en sigle, exige la libération immédiate d’une journaliste détenue à la Demiap, un service de renseignement militaire après avoir passé nuit au cachot de camp Kokolo.
« Notre consœur et amie Linda Opango a été incarcérée depuis jeudi 13 avril dans la prison de haute sécurité de renseignement militaire sur l’ordre du général Marcel Lukukwila, secrétaire général à la Défense », écrit Annie Ngomamvula, présidente du REC.
En RDC, des professionnels des médias et des ONG ont, depuis des années, milité en faveur de la dépénalisation des délits de presse. Celle-ci, à la lumière de la loi de 1992, peut se comprendre comme « toute infraction commise par voie de presse écrite ou audiovisuelle ».
Cette incise a toujours été considérée comme une entrave à la liberté d’expression et la liberté de la presse qui constituent deux des principes fondamentaux de la démocratie. La nouvelle loi de la presse, élaborée à l’initiative de Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, n’a apporté aucune évolution sur la dépénalisation des délits de la presse.
REC estime que « nous devons unir pour une presse libre, respectueuse et respectée » tout en mettant à témoin toutes les instances des droits de l’homme nationale et internationale sur la « violence faite à la femme ».
Cependant, REC demande une mobilisation tous azimuts ce lundi 17 au secrétariat général de la défense pour obtenir la libération de la consœur Opango.
Nicolas Kayembe