Le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) exprime sa profonde préoccupation quant à l’incarcération prolongée du journaliste Stanis Bujakera, suite à des circonstances contestées.
En observant de près les développements liés à cette affaire, le RAJEC souligne les pressions et les menaces subies par de nombreux journalistes durant les enquêtes, mettant en lumière la fragilité du système de justice congolais. Malgré l’absence de preuves tangibles, la détention de Bujakera persiste de manière injustifiée. Le RAJEC dénonce fermement cette injustice et encourage le journaliste à maintenir sa dignité face à l’adversité, tout en appelant à une intervention équitable des autorités compétentes.
Déclaration du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) sur la situation du journaliste Stanis Bujakera, incarcéré depuis plus de 6 mois à la prison centrale de Makala !
L’incarcération du confrère Stanis Bujakera à la suite d’un article de Jeune Afrique dont il n’a pas été l’auteur, a permis aux membres du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo, de suivre de près les enquêtes sur la mort de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et voies de communications et ex-porte-parole d’Ensemble pour la République.
Devrons-nous rappeler que les mêmes enquêtes étaient à la base de l’interpellation du journaliste Peter Tiani, relaxé après la clameur publique et les pressions politiques 48 heures après.
Le RAJEC retient que beaucoup d’autres journalistes ont fait l’objet de menaces, violences verbales et actes d’intolérance par certains proches du régime et leurs fanatiques durant la période consacrée aux enquêtes judiciaires.
Devenu trop sensible parce qu’il y a eu mort d’un député en fonction, ce sujet a fait l’objet de plusieurs sorties médiatiques, souvent contradictoires, des autorités judiciaires qui interdisaient tout commentaire en attendant l’aboutissement des investigations.
Bien avant la conclusion des enquêtes judiciaires, le chef de l’État Félix Tshisekedi a reconnu, comme le RAJEC et toutes les associations de défense et de promotion des droits des journalistes, que la justice congolaise est malade, illustrant son argumentaire sur le cas du journaliste Stanis Bujakera. Il a brisé le tabou en disant ouvertement que le journaliste Bujakera serait l’une des victimes de cette justice malade.
A noter, depuis le début du procès jusqu’à l’étape actuelle, la justice qui a entrepris de ternir le travail du meilleur journaliste congolais, Stanis Bujakera, n’a jamais réussi à présenter la moindre preuve sur sa participation à la rédaction de l’article incriminé de Jeune Afrique, moins encore à la fabrication du fameux rapport de l’ANR sur les enquêtes de Chérubin Okende.
Eu égard à ce qui précède, nous, membres du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) :
1) Dénonçons la mauvaise foi pure et simple de la justice qui maintient volontairement le journaliste Stanis Bujakera en prison sans aucune preuve d’accusation fondée ;
2) Recommandons à notre confrère injustement incarcéré d’abondonner toute initiative allant dans le sens de solliciter sa remise en liberté provisoire face à ses bourreaux qui, visiblement, sont prêts à l’achever ;
3) Prenons acte de la bonne foi du Chef de l’État, qui a reconnu l’état de notre justice et s’est jusqu’ici délibérément gardé d’agir en magistrat suprême ;
4) Encourageons Stanis Bujakera de garder toujours haut son moral et de laisser son sort entre les mains de la justice divine.
Fait à Kinshasa, le 01 mars 2024.
Pour le comité du RAJEC
Edmond Izuba
Porte-parole