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Shay brise les tabous : l’égalité de genre en musique en question

Dans un univers où les vers rapides et les rimes incisives dominent, la rappeuse belge d’origine congolaise Shay se dresse contre les marées de critiques et de stéréotypes qui visent son identité de femme artiste dans l’industrie du rap.

Vanessa Lesnicki, mieux connue sous son pseudonyme Shay, s’est confiée à Numéro Magazine sur les épreuves qu’elle endure en raison de son choix de rester fidèle à son style et son image dans une sphère musicale souvent peu clémente envers le féminin.

Confrontée à un flot incessant d’insultes et de jugements sur les réseaux sociaux, Shay ne voit pas sa féminité comme un obstacle mais comme un étendard de sa personnalité artistique. « Depuis, on m’insulte sur les réseaux sociaux. En ce qui me concerne, je ne quitterai pas ce monde tant qu’il ne sera pas normal qu’une femme fasse du rap », dit-elle.

Sa détermination à rester dans l’industrie jusqu’à ce que la normalisation du rap au féminin soit atteinte souligne l’absurdité des critiques axées sur son apparence plutôt que sur son talent. La minijupe devient ainsi un symbole de la lutte contre la misogynie plutôt qu’un sujet de scandale.

« Et surtout qu’une femme puisse être sexy quand ça lui chante : à la sortie de mon dernier clip, on m’a comparée à une actrice porno parce que je portais une minijupe. C’est vraiment ça la discussion du jour ? », déplore-t-elle.

L’artiste de 32 ans met en avant le double standard criant entre les sexes dans le domaine musical. Alors que l’industrie célèbre les hommes qui affichent leur sexualité, elle stigmatise les femmes qui osent faire de même. À travers ses propos, Shay n’appelle pas seulement à la reconnaissance de son art; elle plaide pour une révolution culturelle qui accorderait aux femmes artistes la liberté d’expression qui leur est due sans les enfermer dans des clichés réducteurs.

La voix de Shay résonne au-delà des rythmes du rap et s’érige en manifeste pour l’égalité de traitement entre les genres dans l’industrie musicale. Elle ne demande pas l’immunité contre la critique mais plutôt une évaluation équitable où son œuvre serait jugée sur sa valeur artistique et non pas sur les préjugés liés à son sexe.

Nicolas Kayembe

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