Au sein du Fonds national d’entretien routier (FONER), une vague de mécontentement gronde parmi les agents, exigeant la démission immédiate du Directeur général, Pierre Bundoki Ndongala. Les accusations portées contre lui sont graves et variées, allant du trafic d’influence à la désobéissance à une ordonnance émanant du cabinet du président Félix Tshisekedi, en passant par des allégations de favoritisme envers le secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Shadary.
Parmi les principaux griefs soulevés par le personnel du FONER à l’encontre de Pierre Bundoki, on retrouve en premier lieu le trafic d’influence. Bien que se présentant comme un candidat de la Banque mondiale, il aurait agi en totale indépendance, ignorant même les directives officielles de la présidence de la République concernant les affaires courantes du gouvernement. “Pour lui, comme il a été recruté par concours, son seul interlocuteur est la Banque mondiale et il n’est sous tutelle d’aucune institution de la République, même du chef de l’État”, accusent ces agents.
Une autre accusation grave concerne sa complicité présumée avec un proche du chef de l’État dans des affaires de paiements liés à des travaux de réhabilitation, sans toujours respecter les procédures d’avis préalable ou de suivi adéquat des chantiers. “Pour preuve, il a violé le communiqué officiel de la présidence de la République, signé par le directeur de cabinet du chef de l’État sur instructions relatives à l’expédition des affaires courantes par le Gouvernement en recrutant Madame Samba au poste de financier alors que le communiqué officiel interdisait, en son point 1 tout recrutement et mouvements du personnel dans les entreprises”, dénoncent-ils.
Des doutes subsistent quant à la qualité des travaux réalisés et à d’éventuelles rétrocommissions occultes. “La complicité avec le célèbre et puissant ami au chef de l’État un certain Sefu dans les paiements de ses travaux concernant la réhabilitation de l’avenue Nguma dans son tronçon entrée Mon-Fleury, coin Haute-tension toujours en mode urgence de fois sans avis préalable de l’IGF et non plus sans se faire une idée sur l’évolution des travaux sur terrain afin de confronter l’état des travaux physiques aux décaissements…”, indiquent ces agents.
Le projet n’est pas réalisé comme convenu, ajoutent-ils, l’entreprise Aaron Sefu n’a pas pas entretenu la chaussée principale au bénéfice des accotements.
En outre, les agents du FONER dénoncent sa proximité avec des membres de l’ancien régime, notamment Emmanuel Shadary, alléguant des arrangements douteux tels que la location de bureaux dans la résidence de ce dernier.
“La complicité avec les membres de l’ancien régime, en l’occurrence Mr. Shadary (il a tout fait que le FONER loue quelques bureaux dans la résidence de son ami et frère Emmanuel Shadary sur Lubefu 34 cela une preuve irréfutable que l’homme travaille contre les intérêts du pouvoir à donner l’argent aux opposants du régime”, affirme les agents de cette société en détresse. Ces liens compromettants soulèvent des inquiétudes quant à sa loyauté envers les intérêts du pouvoir en place.
Un autre point saillant est le manque d’initiative de Pierre Bundoki en matière de mobilisation des recettes et de recouvrement des arriérés auprès des pétroliers, compromettant ainsi les missions fondamentales du FONER. Les agents déplorent son incapacité à assurer pleinement le financement des entretiens à travers le pays.
Face à ces accusations accablantes, les agents du FONER réclament la suspension immédiate de Pierre Bundoki Ndongala afin de prévenir de nouveaux préjudices à cette institution cruciale pour les infrastructures du pays. Ils exigent qu’un nouveau Directeur général soit nommé dans les plus brefs délais pour redresser la situation et restaurer la confiance envers le FONER.
Dany Musangu