Le Kongo Central, terre emblématique de Kimbangu et de Kasa-Vubu, a vécu lundi dans la soirée un tournant majeur vers l’État de droit avec l’annulation des élections de gouverneur organisées par la Céni le 29 avril dernier, décision prise par le conseil d’État.
Cette décision inédite a souligné des irrégularités déterminantes dans les résultats proclamés par la Centrale électorale, marquant ainsi un jalon dans l’histoire du contentieux électoral de la région.
Malgré les pressions politiques, les juges du conseil d’État ont démontré leur impartialité et leur fermeté à faire respecter la loi, soutenant ainsi la vision d’État de droit du président Félix Tshisekedi. Ce concept, autrefois considéré comme un simple slogan, émerge désormais comme un pilier essentiel de la justice équitable dans le pays.
Cette annulation pédagogique servira de leçon à la sphère politique Kongo, démontrant que la fraude ne peut être tolérée comme moyen de contourner les lois électorales. Il est désormais clair que l’électeur doit pouvoir exprimer librement son choix, sans pressions ni intimidation, dans un processus électoral transparent et respectueux.
Cette décision marque un progrès significatif vers une culture démocratique plus robuste et un respect accru des principes démocratiques et des droits des citoyens. Elle renforce également la confiance du public dans les institutions judiciaires et électorales, soulignant l’importance de la primauté du droit dans la construction d’une société plus juste et équitable.
En mettant en avant l’État de droit comme fondement de la démocratie, cette décision contribue à renforcer la stabilité politique et institutionnelle de la province du Kongo Central, ouvrant la voie à des élections plus transparentes et équitables à l’avenir. Elle souligne également l’importance de la vigilance citoyenne et du respect des normes électorales pour garantir la légitimité et la crédibilité des processus démocratiques.
Dany Musangu