Face à l’éventualité de nouvelles restrictions de voyage visant les ressortissants congolais souhaitant se rendre aux États-Unis, le gouvernement congolais a initié des discussions directes avec l’ambassade américaine à Kinshasa. Une rencontre de haut niveau s’est tenue ce vendredi 20 juin entre la diplomatie congolaise et l’ambassadrice des États-Unis, Lucy Tamlyn.
Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, ainsi que la Ministre d’État chargée des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, ont conduit la délégation congolaise lors de cette réunion qualifiée de stratégique. L’objectif : obtenir des éclaircissements sur la récente annonce de Washington menaçant 36 pays, dont la RDC, de restrictions migratoires.
Selon les ministères concernés, les échanges ont été jugés « francs et constructifs », et ont permis d’exprimer les préoccupations de Kinshasa tout en réaffirmant la volonté partagée d’approfondir la coopération bilatérale. « Ces échanges, francs et constructifs, ont permis de réaffirmer la volonté commune de renforcer la coopération bilatérale en matière de mobilité internationale, de documents de voyage sécurisés et de gestion migratoire », a déclaré le ministère congolais de l’Intérieur.
Washington reproche à certains États africains, dont la RDC, un manque de conformité aux standards sécuritaires exigés en matière de migration. Les pays concernés ont 60 jours pour remédier aux insuffisances pointées par l’administration américaine, sans quoi des interdictions d’entrée pourraient être imposées à leurs ressortissants.
En réaction, Kinshasa a rappelé les efforts déjà engagés pour garantir la fiabilité des documents de voyage émis par ses services. Le gouvernement a insisté sur son « engagement à poursuivre les efforts nécessaires pour garantir la fiabilité des documents de voyage ainsi qu’un partage d’information et une collaboration étroite entre les services concernés ».
Si aucune mesure n’a encore été formellement appliquée par les États-Unis, les autorités congolaises prennent cette menace au sérieux, conscientes des implications sur les étudiants, les hommes d’affaires et les familles voyageant régulièrement vers le sol américain.
Les deux parties ont convenu de maintenir un dialogue constant dans les prochaines semaines, afin de dissiper les malentendus et prévenir toute détérioration des relations diplomatiques. « Les parties ont convenu de maintenir un dialogue étroit dans les prochaines semaines afin de clarifier les termes de cette annonce et limiter ses éventuelles répercussions », a conclu la communication officielle.
CB
