De 47 à 55 ministères: Félix Tshisekedi veut assouvir les appétits gloutons de ses nouveaux alliés ?
Le gouvernement Sama Lukonde sortira bientôt des cuisses de Jupiter. Le verrou a sauté pour essayer d’apaiser les esprits surchauffés au sein de la nouvelle coalition au pouvoir.
On sait désormais ce qui bloquait la sortie du gouvernement Sama Lukonde. Il s’agit, on s’en doutait encore de la boulimie des sociétaires de l’union sacrée où tout le monde voulait à ce qu’il soit listé sur le gouvernement.
Réduit à 47 membres contre 65 de la coalition CACH-FCC, d’aucuns espéraient que cette fois l’on veut limiter les dépenses des institutions. C’était sans compter avec cette forme de folie de grandeur de nos politiques qui ont bloqué la sortie du gouvernement estimant qu’il n’est pas question d’être en dehors. La première mouture a été donc rejetée. La deuxième également. Ce qui a, à en croire des sources, amené le chef de l’État à élargir la taille du gouvernement à 55 pour essayer de colmater les brèches.
Les observateurs prédisent déjà que l’on est encore loin du bout de tunnel avec ce nombre impressionnant de membres au sein d’un gouvernement appelé à relever les défis sur tous les plans de la vie nationale.
Les défis seront difficiles à relever quant on sait le caractère budgetivore de nos institutions qui engloutissent presque 90% du budget national, d’aucuns n’hésitent plus à prédire le fiasco de la nouvelle équipe gouvernementale à rendre publique incessamment.
Si on interroge les statistiques de la mobilisation des recettes pour l’exercice 2020, il ressort que les régies financières ont mobilisé 3.4 milliards USD sur lesquels 3.2 milliards ont été dépensés pour les salaires et frais de fonctionnement des institutions.
De quoi donner raison au Camp Fayulu qui ne cessait de prédire que rien de bon ne sortira de cette nouvelle coalition autour de Félix Tshisekedi.
Pendant ce temps, la situation socio-économique est au rabais et le peuple ne sait plus comment nouer les deux bouts du mois. A l’allure où vont les choses, si rien n’est fait dans le sens d’améliorer les conditions existentielles de congolais, la côte de popularité du chef de l’État Félix Tshisekedi se dingrolera davantage au point de perdre la confiance et l’estime du souverain primaire.
Jeff Saile