Après un revers électoral significatif pour le président Tshisekedi dans la province du Lualaba, Fifi Masuka a émergé avec une détermination à ternir davantage l’image du chef de l’État. Cette attitude soulève de sérieuses inquiétudes quant à ses répercussions sur la crédibilité présidentielle et la stabilité politique dans cette région de la République.
Les pratiques de népotisme, de clientélisme et d’abus de pouvoir qui sévissent au sein de l’autorité provinciale du Lualaba alimentent un mécontentement populaire croissant envers le président de la République. Ces dérives risquent d’avoir des répercussions majeures sur divers aspects et pourraient attiser les tensions politiques déjà palpables dans la province.
Les témoignages poignants de Mitterrand Shindano Mulenda, membre de l’Union sacrée, dénoncent une désacralisation, une tribalisation et un népotisme grandissant au sein des institutions provinciales du Lualaba, sous le regard impuissant des autorités en place. “nous assistons à une désacralisation, tribalisation, népotisme… des institutions provinciales du Lualaba sous l’oeil impuissant des autorités de régime ”, dénonce-t-il.
Ces actions soulèvent des interrogations légitimes sur l’intégrité de Fifi Masuka et sur sa véritable appartenance à l’Union sacrée. “Je me pose la question si le Lualaba était un pays à part ? si Fifi Masuka est devenue une personnalité à part entière de l’Union sacrée ?
Comment voulez-vous qu’un seul parti FIDEC et une seule tribu Ndembu puisse rafler tout le sièges du bureau définitif de l’Assemblée provinciale ?”, s’interroge-t-il.
La remise en cause de l’intégrité du processus électoral, avec des manoeuvres visant à favoriser un seul parti et une seule tribu au détriment des autres communautés autochtones, met en péril l’équilibre sociopolitique de la province. L’invalidation de conseillers municipaux pour des intérêts familiaux et la nomination de proches à des postes clés démontrent un abus de pouvoir flagrant.
“La même personne (Masuka) invalide 7 conseillers municipaux de l’UNC de la commune Dilala pour placer les membres de sa famille Ndembu dans le calcul que son propre fils soit placé bourgmestre de ladite commune, son oncle à la commune de Manika et sa cousine à la mairie de Kolwezi au détriment des autres communautés autochtones Rund, Tshokwe, Sanga…”, accuse Mitterrand Shindano.
Il est impératif de sonner l’alarme face à ces pratiques douteuses, avant que la province du Lualaba ne sombre davantage dans le chaos et que la réputation du président Tshisekedi ne soit irrémédiablement entachée. Il est crucial que des mesures soient prises pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions et pour garantir une gouvernance juste et équitable dans cette région.
Dany Musangu