Devrait-on parler du déclin ? Créé en novembre 2018 par des leaders de l’opposition en vue de soutenir un candidat commun à la présidentielle, Lamuka n’est plus que l’ombre de lui-même.
Ce n’est pas un scoop, Martin Fayulu et Adolphe Muzito ne sont plus ensemble. Les deux leaders maximo de Lamuka, plateforme politique de résistance, se sont croisés des chemins.
Dans un communiqué publié au milieu de la journée de vendredi, le président de l’ECiDé a révélé que l’ancien premier ministre, Adolphe Muzito « s’est volontairement retiré. »
Les deux pilotent cette plateforme de manière rotative pour un mandat de six mois. Muzito et Fayulu, divisés sur la question des alliances politiques en perspective de prochaines joutes électorales, n’ont plus organisé des activités ensemble depuis quelques mois.
Les explications de Martin Fayulu viennent enterrer leur lien. Alors que jusqu’ici, les deux désormais anciens partenaires, militent pour des bonnes élections le 20 décembre 2023.
« Le 22 décembre 2022 dernier, Monsieur Adolphe Muzito, par une correspondance adressée au coordonnateur de Lamuka s’est volontairement retiré du présidium de Lamuka en faisant savoir, qu’il n’en était plus membre », annonce Fayulu dans ce communiqué traité par la rédaction de Lebaromètre.
De son côté, le président du nouvel Élan, on annonce une conférence de presse pour ce samedi. Mais Fayulu affirme que le collège des présidents de Lamuka a pris acte de son « retrait volontaire » lors de la réunion ordinaire du 23 janvier 2023.
« En conséquence, ils ont perdu toute légitimité de s’exprimer au nom et pour le compte de Lamuka, y compris via ses comptes dans les réseaux sociaux », martèle-t-il.
Cependant, Fayulu se dit surpris « de constater l’existence d’une prétendue commission électorale et de lutte contre la fraude électorale « CSOL /Lamuka », qui a confectionné et publié sur les réseaux sociaux un tableau comparatif des centres d’identification, avec le nombre d’enrôlés et de sièges de 2017 et 2022. »
Nicolas Kayembe