L’heure est grave et même très grave au sein de la plateforme de l’opposition Lamuka. Entre Muzito et Fayulu, le divorce est consommé.
La plateforme créée en 2018 a désormais deux camps, deux centres d’impulsion. Le camp de l’ECiDé de Fayulu ne considère plus Muzito et son parti Nouvel Elan faisant partie de Lamuka. Martin Fayulu et son parti ont même passé le bâton de commandement à Mathieu Kalele.
Après cette passation, Nouvel Elan, de sa part, dit constater l’auto-exclusion de Fayulu et son parti politique, ce mardi 11 avril à l’occasion d’une cérémonie présidée par son Secrétaire général Blanchard Mongomba, au siège du parti.
Selon Nouvel Elan, la passation du pouvoir entre Martin Fayulu et Mathieu Kalele organisé samedi dernier, est une « violation flagrante de la convention »portant création de la plateforme politique Lamuka.
Face à cette situation, le parti de Muzito dit prendre acte de l’auto-exclusion de la plateforme Lamuka de Monsieur Martin Fayulu et de l’ECiDé. « Le Nouvel Elan prend, à ce jour, le commandement de Lamuka comme le prescrit sa Convention, pour les 6 prochains mois ; Nouvel Elan mettra au profit son mandat de 6 mois pour évaluer le travail de Lamuka au courant de 4 dernières années », a déclaré Blanchard Mongomba.
Pour le SG du Nouvel Elan, la plateforme Lamuka n’étant ni un parti politique, ni un regroupement politique, moins encore une plateforme électorale, mais plutôt une alliance pour la résistance et la pression populaire sur les dirigeants.
« Cette évaluation va porter sur : le niveau d’attente des objectifs, des réformes portées par Lamuka à l’intention du pays : – le niveau d’adhésion de masses à la lutte de Lamuka, » a -t-il précisé.
C’est donc dans ce climat de dissension que le président national de Nouvel Elan a pris la coordination de la plateforme. Selon la convention, le coordonnateur représente et engage Lamuka auprès des tiers. Il en est le porte-parole.
Nicolas Kayembe