Alors que les processus de paix de Nairobi et de Luanda sont sur le point de produits des résultats positifs, Paul Kagame parrain des groupes armés, vient de jeter un pavé dans la mare en remettant en cause les frontières de la RDC.
La partie orientale de la RDC est en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies. La responsabilité du Rwanda dans cette situation a été prouvée notamment l’ONU.
Rejetant toujours l’implication de son pays dans la déstabilisation de la RDC, Paul Kagame a, lors de sa visite d’Etat au Bénin, déclaré samedi que cette crise doit être comprise au-delà de la question du M23, groupe armé actif dans l’Est de la RDC soutenu, selon le rapport du groupe d’experts de l’ONU, par l’armée rwandaise.
Selon le président rwandais, la vraie cause de cette crise sécuritaire est le découpage territorial opéré lors de la Conférence de Berlin.
Pour le député national Jacques Djoli, l’Union africaine doit s’assumer face à ces propos qui violent notamment l’article 4(b) de son acte constitutif. « Kagame en admirateur du III Reich est allé à Berlin pour dévoiler son plan hitlérien d’occuper l’espace vital congolais au mépris du principe sacro-saint de l’intangibilité des frontières », dénonce-t-il.
D’après Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, le président rwandais a assumé son rôle de « commanditaire des crimes graves commis à l’Est de la RDC depuis 25 ans ».
L’ancien VPM en charge du Budget, Jean-Beaudoin Mayo, estime que le Rwanda doit être « sanctionné » après cette déclaration « grave et excessive ».
Dimanche 16 avril, le président de la commission sénatoriale des relations étrangères des USA, a déclaré qu’ « il est grand temps pour les partenaires internationaux d’exiger le retrait du Rwanda de la RDC et de faire face aux conséquences de ses abus ».
Nicolas Kayembe