Kinshasa n’entend pas laisser l’homme fort de Kigali (Paul Kagame) de matérialiser son plan de balkanisation. La RDC défendra chaque pouce de son territoire.
C’est la déclaration faite ce mercredi 19 avril par le représentant permanent de la RDC, Georges Nzongola Ntalaja au Conseil de sécurité de l’ONU, qui tacle « Kagame, qui vient d’une famille royale, aimerait accomplir ce que ses ancêtres ont échoué à faire »
Alors que le torchon brûle toujours entre la RDC et le Rwanda parrain des rebelles du M23, Georges Nzongola s’est fulminé des récentes déclarations « dangereuses », appelant à redéfinir la démarcation des frontières dans la région des Grands lacs.
« Ces propos, que le Conseil de sécurité doit condamner et rejeter, révèlent des velléités expansionnistes qui exacerbent les tensions dans la région », a demandé le diplomate congolais qui rappelle que « l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation est un principe clef qui a été consacré par l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) dès le 21 juillet 1964 au Caire ».
Le représentant de la RDC à l’ONU a tenu à clarifier un point mentionné dans le rapport du secrétaire général de l’ONU au sujet des FDLR. Contrairement aux « accusations mensongères » selon lesquelles l’armée congolaise collabore et soutient ce groupe armé, il a cité cinq opérations d’envergure unilatérales et conjointes que les Forces armées congolaises (FARDC) et les Forces de défense rwandaises (RDF) ont menées contre les FDLR entre janvier 2009 et février 2022.
Une autre accusation formulée par les Rwandais, a-t-il relevé, est que les Congolais ne feraient que se plaindre, alors qu’ils sont responsables de leurs problèmes et manifestement incapables d’analyser les causes profondes de leurs faiblesses. Or, les racines de la crise congolaise sont le fait du Rwanda et non du Congo, a rétorqué le représentant permanent de la RDC.
Pour le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, Zhang Jun a appelé la communauté internationale à soutenir les pays de la région des Grands lacs pour rédynamiser le processus important initié par l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région signé en février 2013.
Nicolas Kayembe