Le gouvernement a déposé une nouvelle plainte auprès de la Cour pénale internationale afin que celle-ci examine le pillage présumé à grande échelle de ses ressources naturelles dans l’est du pays par les Forces de défense rwandaises et le groupe rebelle M23.
La ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo, a déclaré que la RDC était “profondément préoccupée par les graves violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme commises, et qui se perpétuent, contre les populations civiles, ainsi que les pillages systématiques et à grande échelle de ses ressources naturelles”. La plainte a été déposée auprès du bureau du Procureur de la CPI, et sera examinée par le Procureur adjoint Mame Mandiaye Niang.
L’est de la RDC a longtemps été le théâtre d’un conflit entre plusieurs groupes armés, dont le M23, ainsi que les forces militaires du Rwanda.
L’enquête viserait toute personne impliquée dans des violations des droits de l’homme entre 2022 et 2023. Déjà en cours dans l’est de la RDC depuis 2004, une enquête de la CPI pourrait ne pas donner la priorité à cette nouvelle saisine.
Trois chefs de milices congolaises ont été condamnés à ce jour par la CPI pour leur rôle dans les atrocités commises dans l’est de la RDC.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, devrait se rendre à Kinshasa et dans les provinces congolaises touchées par les groupes rebelles fin mai.
Les violations des droits de l’homme, y compris les meurtres, les viols et les enlèvements, ainsi que le pillage des ressources naturelles de la région, ont continué à se produire malgré les efforts déployés par le gouvernement congolais pour mettre un terme à ces activités illégales.
La RDC est doncime qu’il est essentiel que la CPI examine ces crimes de guerre et qu’elle prenne des mesures pour les arrêter.
Cette nouvelle plainte aura-t-elle plus de succès? Seul le temps nous le dira. En tout cas, l’initiative de la RDC montre à quel point il est crucial de mettre fin aux activités criminelles en RDC, de protéger les populations civiles et de préserver les ressources naturelles de la nation.
Nicolas Kayembe