La situation politique au pays est une fois de plus ébranlée. En effet, la répartition des sièges à la députation nationale est source d’une vive polémique.
Les provinces de Maniema et du kwilu ont perdu des sièges importants, mais selon Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et opposant du régime, les chiffres publiés sont faux et la répartition des sièges viole la loi. « Chiffres fabriqués, des calculs arithmétiques controuvés, fichier faisandé ». Pire, avance-t-il, « la réparation des sièges viole la loi ».
La crise politique s’intensifie avec les députés de l’opposition qui ont préféré quitter la salle de plénière de l’assemblée nationale plutôt que d’assister à la séance consacrée à l’examen et l’adoption du projet de loi sur la répartition des sièges.
Corneille Nangaa, qui a dirigé la Commission électorale lors des élections de 2018, est aujourd’hui dans l’opposition, mais ses propos attestent de la gravité de la situation. Selon lui, la démarche de la CENI est clairement politisée, puisque l’attribution de sièges supplémentaires au parti au pouvoir a été faite au détriment de l’opposition. Cette action décrédibilise le processus électoral et met en danger la démocratie en RDC.
« Catastrophe ! La nation doit se réveiller ! Marquons un coup d’arrêt ! Une évaluation objective s’impose », décrie-t-il.
Les députés de l’opposition ont quant à eux jugé la démarche discriminatoire, considérant que la répartition des sièges est fondamentale pour assurer une représentativité équitable de la population. Ils ont donc décidé de quitter la salle de plénière, qui a été consacrée à l’examen et l’adoption du projet de loi sur la répartition des sièges.
La crise politique actuelle en RDC illustre les défis qui restent à relever. Les acteurs politiques doivent travailler ensemble pour l’intérêt général et renforcer les mécanismes institutionnels visant à garantir la transparence et l’équité du processus électoral.
Nicolas Kayembe